J'ai vu que dan cette même section, il y a eu il y a peu de temps des questions sur le sujet. Moi aussi, j'aimerais faire de la recherche en myrmécologie. J'ai donc quelques informations.
Le meilleur moyen pour faire de la recherche en myrmécologie, c'est déjà faire un bac S avec spécialité biologie. Beaucoup de gens croient que l'option est décisive, mais en réalité peu importe l'option que vous choisissez. D'après mon expérience, mieux vaut éviter l'option maths car par la suite, ça ne sert plus à rien. Je conseille donc fortement les options physique/chimie et forcément biologie.
Une fois le bac S terminé, l'idéal c'est de rentrer en prépa BCPST. La BCPST (pour Biologie, Physique, Chimie, Sciences de la Terre) est une CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles). En abrégé, c'est la prépa bio. Autant dire que pour y entrer, il faut avoir des bulletins de première et terminale en béton. La BCPST se déroule en 2 ans à l'issue desquels il y a un concours. Pour espérer faire de la recherche en myrmécologie, il faut accéder soit à AgroParisTech (ex INA-PG), soit à Agrocampus Ouest (ex ENSA de Renne). Dans ces deux écoles, il est possible d'accéder à des Masters Recherche pour ensuite enchaîner sur un Doctorat.
Si on est pas pris en prépa BCPST, c'est pas dramatique. Il est aussi possible d'y arriver par la fac à condition d'être major de promo (= premier de la classe en gros). Il faut impérativement choisir une Licence en biologie, qui va se dérouler en 3 ans. A l'issue de ces 3 ans, soit on passe le concours B pour accéder à AgroParisTech et Agrocampus Ouest, soit on continue par un Master (2 ans) et un Doctorat (2 ou 3 ans je crois).
Ca c'est ce que je sais. Seulement, j'ignore quelles Licences et quels Masters permettent ensuite d'aboutir dans cette voie. Je viens de sortir de BCPST après avoir loupé deux ans de suite mes concours et je dois donc m'inscrire en fac. D'où ma question : quelle Licence dois-je choisir pour après ne pas me fermer de porte en ce qui concerne la myrmécologie et l'éthologie?
J'espère avoir illuminé certains et que d'autres à leur tour m'illumineront .
C'est vrai qu'il n'y a pas beaucoup d'informations là dessus. Les personnes qui finissent dans la myrmécologie avaient rarement un but concernant les fourmis dès le début me semble-t-il...
Il serait peut-être aussi intéressant de poster ça sur AntArea...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Keller
donc pour être entomologiste faut prendre bio aussi? ou une autre voie?
Merci du conseil Citrouille-Man =)
Oui, enfin les labos qui travaillent sur les fourmis doivent aussi être pour un certain nombre dans la chimie, pharmaceutique et insecticides .
En plus, l'étude d'un insecte social comme les fourmis reste quand même assez différente de l'étude des autres insectes (où, je crois, il y a encore moins de recherches...).
Salut,
La marche à en Belgique :
- Commencer par les 3 années de Baccalauréat en biologie. (Peut être essayer de prendre quelques cours d'éthologie en option)
- Ensuite faire les 2 années de Master en écologie (de préférence). Il faudrait essayer de trouve le mémoire et le stage en rapport avec la Myrméco ==> essayer à l'ULB, il y a un service d'Eco-Etho Evolutif, où il y a beaucoup de fourmis (j'ai déjà été y faire un stage), et où Serge Arons travail(lais ?)
- Puis essayer de faire un doctorat (presque obligatoire pour çà) dans le domaine, pourquoi pas à l'ULB aussi.
Gaia
Merci pour ces précisions. Après renseignements, ce qu'il faut chercher en premier ce n'est pas une Licence mais un Master. Une fois que t'as trouvé un Master qui te plait, il faut regarder avec quelle(s) Licence(s) ilest possible de rejoindre le Master désiré et bingo.
En ce qui me concerne, je vise un Master Ecophysiologie et Ethologie (l'éthologie, à savoir l'étude du comportement animal dans son milieu, est un thème qui m'intéresse énormément) à l'Université de Strasbourg et pour y accéder, n'importe quelle Licence en biologie convient. Je vais donc opter pour une Licence Biologie Cellulaire et Physiologie.
J'espère que ce post sera utile à un ou une myrmécologue en herbe
Si des gens ont des informations supplémentaires, je pense que ça peut intéresser du monde, parce que c'est vraiment dur de trouver de la doc là dessus.
Joli parcours Kinette, pas si atypique que ça.
Moi, je partais sur l'éthologie des loups et je me suis retrouvé sur la biogéographie et génétique des populations des escargots endémiques de Polynésie après quelques pirouettes en géologie, microbiologie, statistique, génétique... J'ai ensuite basculé sur la protection des espèces menacées quand tout ça a commencé à s'éteindre en masse, pour finir dans la lutte contre les envahissantes puisque c'est à cause d'elles que ces extinctions ont eu lieu et ont encore lieu ...
NB: C'est bénévole : Je suis payé pour réparer des ordis, ça veut tout dire.
J'ai connu un thésard en botanique qui a fini sur les lépidoptères avant d'ouvrir un magasin de vélos, un autre qui faisait des petits CDD dans un labo d'ornithologie et toujours sans titularisation en vue au bout de 10 ans, un autre copain qui a 10 ans de recherche en génétique et biogéographie et qui n'est toujours pas titularisé. Il a basculé, comme moi, dans la biologie de la conservation (des espèces), lui sur des financements d'organismes privés ou semi-privés (Zoos et musées) : Il n'y a pas de place pour tout le monde même pour les plus pointus, les plus rares, surtout en recherche fondamentale. Il faut bien comprendre que les hauts scientifiques (au sens "pointus", "spécialisés") se répartissent entre deux grandes branches aux financements très différents : La recherche fondamentale et la recherche appliquée.
Comme la recherche appliquée tente de répondre à des cas précis et souvent critiques, par exemple pour tenter de sauver un secteur économique genre les super-invasives (animales comme végétales), les sous sont plus abondants, disons moins rares, qu'en recherche fondamentale bien que le niveau de compétence requis soit le même.
Il faut dire aussi que la frontière entre les deux est assez ténue : Toute action de recherche appliquée, normalement, est précédée par un état des lieux, un inventaire préliminaire, et suivie par un bilan, un inventaire de résultats. En fondamental aussi, forcément, mais les résultats "appliqués" sont toujours plus abondants que chez les autres, sont un pain béni pour la recherche fondamentale qui n'a pas les moyens de se payer de tels inventaires mais à condition de ne pas rater le coche : Combien d'échantillons ramassés dans un but très précis, très appliqué, partent directement à la poubelle parce qu'aucun labo de recherche fondamentale ou musée ne s'organise ($$) pour les récupérer à ses propres fins ? Des tonnes ...
Bien sûr, les résultats "appliqués" sont hyper-ciblés et ne peuvent prétendre à l'exhaustivité, à être complets, mais qui peut y prétendre sur autant d'hectares ? Ils sont fiables pour ce qu'ils sont, charge alors au fondamental de procéder à des sondages complémentaires (du point de vue méthodologique) pour tenter d'embrasser cet exhaustif qu'il atteint extrêmement rarement de toute façon. De plus, le fondamental n'est pas la science de l'exhaustivité mais celle de la recherche de l'inconnu et, l'inconnu, c'est pas ça qui manque !
L'appliqué est aussi une recherche de l'inconnu mais qui se donne un objectif bien plus pointu, bien plus difficile que le fondamental : Obtenir le plus rapidement possible un changement significatif de la cible en limitant au maximum, normalement, les effets de bord, les "dégâts collatéraux". Les inconnus à maîtriser sont bien plus nombreux et bien plus critiques, en plus du contrôle de la connerie humaine qui pointe obligatoirement son nez dès qu'il y a du fric à faire ou/et des occasions en or de se faire mousser personnellement : Le fondamental attire plus ces derniers, les carriéristes aux "beaux CVs", forcément puisque "pas de budget" mais l'appliqué a bien droit aux deux types de parasites sociaux, les carriéristes et les requins de la finance (...)
Je suis, pour ma part, un "fondamental" qui finit de basculer dans "l'appliqué" par nécessité et évidence (cf. http://www.acideformik.com/forums/index.php?showtopic=8004). Je suis loin d'être le seul, de plus en plus de monde bascule ainsi : La biosphère se désintègre partout sous les coups de l'homme, de plus en plus vite et de plus en plus en profondeur. Les scientifiques ne peuvent pas ne pas le constater, garder la tête dans le sable : C'est partout.
Donc, comment devenir myrmécologiste (c'est valable pour n'importe quelle autre spécialité) est une question de hasard, de pif, de clairvoyance, de résistance à la frustration, d'éthique et, surtout, de grande volonté : Il n'existe aucun parcours en ligne droite une fois passée la licence de bio, ou alors c'est très suspect. Il faut savoir s'adapter, enchaîner les 180° "fingers in the noze" mais sans perdre son cap. Les opportunités sont tellement rares que personne ne peut prédire son parcours réel, juste la direction d'ensemble, et encore, si la chance est là : botaniste +7 vendeur de vélos, thésard tropicaliste au Groenland, traversées de déserts sur plusieurs années, ...
Chance, grande obstination, grande attention, plus trois sous d'intelligence pragmatique et une bonne tonne d'anglais.
Accroche-toi, Jeannot : Si tu sais où tu veux arriver en gros, ça va bien tabasser mais ça passe !
Merci pour ces éclaircissements Kinette et Hydra.
J'ai parlé avec quelqu'un cet été qui a fait une licence BOPE à Rennes, puis un sujet de Master sur l'influence du réchauffement climatique sur des guêpes solitaires parasitoïdes des pucerons du blé. Il souhaite ensuite faire de la recherche sur les amphibiens.
Tu peux préciser ?
- Certitudes : master : où ? qui ? quand ?
- Amphibiens : quoi (quel programme de recherche) ? où ? quel directeur de recherche ?
Ce n'est JAMAIS évident.
(des news sur les inclusions ?)
++
Master ces deux dernières années à Rennes. Pour les amphibiens je ne sais pas plus que ça.
Ce que je voulais surtout dire, c'est qu'il a réussi à revenir sur les amphibiens après des stages sur les guêpes. D'après lui ça tient aussi au fait qu'il avait choisit comme thème le réchauffement climatique, et en particulier avec les guêpes. Donc après, il m'a dit que c'était plus facile de récupérer par exemple les amphibiens, en utilisant toujours le thème du réchauffement climatique.
(j'ai pas eu le temps pour les inclusions encore, j'ai un programme super chargé, et quand je suis libre, il fait trop froid pour les inclusions. Prochains tests avec la PFF, je ferai un up des sujets concernés)
Bonjour, j'ai quelques infos qui pourraient en éclairer certains!
Je souhaite faire de la recherche en éthologie(étude du comportement) chez les insectes sociaux, et en l'occurrence les fourmis!
Pour se faire, je suis entrer en Licence de Biologie à l'Université Claude Bernard Lyon 1 et ai choisit la mention Biologie des Organismes et des Populations (BOP) en 2° année!
Je vais bientôt attaquer ma 3° année, si je m'en sort avec une moyenne supérieure a 10 sur les 2 semestre à venir, je devrais avoir ma licence, j'espère toutefois faire un peu mieux^^ c'est toujours mieux d'aller en s'améliorant, les profs vous le diront!
Je compte ensuite poursuivre sur un Master 1 Recherche (M1R) en BOP également je pense (surement à Lyon) et poursuivre ensuite à Toulouse (noyau de la myrmécologie en France à ce que j'ai crut comprendre^^) sur un M2 Recherche (M2R) NEUROSCIENCES, COMPORTEMENT ET COGNITION!
Si je suis pris et que je réussit le Master, je pars en guerre pour une bourse doctorale et je vais étudier les fourmis à l'autre bout du monde s'il le faut, aucun problèmes pour ça en tout cas^^
L'important est d'entretenir son anglais et de ne pas avoir froid aux yeux!
Voici donc l'option LMD (Licence Master Doctorat) elle n'est pas de tout repos, il ne faut pascroire que la vie est un long fleuve tranquille, mais si on s'accroche, qu'on est téméraire et qu'on sait ce qu'on veut, on finit par obtenir gain de cause!
Je conseillerai aux nouveaux étudiants de licence de rechercher activement des stages, dès leur 1° semestre, et de montrer leur motivation à fond! Ne soyez pas laxistes (XD c'est moi qui dit ça^^)!
("Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais" )
Si vous avez des questions, n'hésitez pas !
Très intéressant pour moi, qui compte depuis toujours entré la dedans, Merci beaucoup pour cette contribution !
Tu en est ou dans les études?
Seconde pour le moment.Mais le temps passe vite .
Un petit passage à Normal sup peut-il aider à ouvrir des portes ?
Je pense qu'il faut en partie se rapprocher des universités qui ont des "gros" laboratoires d'entomologie, et plus spécifiquement de myrmécologie (dans le but d'y faire des stages, et donc de commencer à se faire des "contacts").
Sur Paris, il existe 2 universités à ma connaissance qui ont des labos de myrmécologie : Paris 13 (http://www-leec.univ-paris13.fr/equipes/equipes.php) et Paris 6 (http://ecologie.snv.jussieu.fr/socialite/).
La master d'ethologie de Paris 13 semble idéal : http://www-leec.univ-paris13.fr/master/formationM1.php
Pour paris 6, il doit surement y avoir une formation similaire, mais impossible de mettre la main dessus .
Il y a également le Master "Ecologie, biodiversité, évolution" de l'ENS de Paris, mais pour y entrer il faut s'accrocher ...
Salut,
Je confirme (si besoin, il y a) les études (quelque soit le domaine, mais je peux principalement le confirmer dans ma branche, la biologie humaine) il n'y a pas d'étude qui te prépare à un sujet précis de recherche, tu fais des études spécialisées dans une science mais avec des cours assez variées, et c'est principalement tes stages, thèses, voire post doctorat (J'ai vu des gens faire une thèse sur un sujet et en changer du tout au tout en post doc)
Dans la science actuel, c'est plus les domaines techniques que Les domaines de sciences qui priment, par exemple deux personnes peuvent travaillés dans le même labo, sur le même sujet, même précis (L'allo et l'auto-immunisation fœtaux maternelle pour utilisé un sujet que je connais) et faire deux choses qui ont rien a voir, l'un fait de la modélisation protéomique sur l'anticorps en question, l'autre fait de l'expérimentation animal, un 3ème sera spécialisé dans la réalisation de test ELISA.
Je pense que ça doit pas vouloir dire grand chose, tous ces noms quand on est pas dans le domaine, mais c'est pour illustrer que il n'y a plus vraiment (à mon avis) de domaine scientifique stricte, il y a des techniques pour faire de la recherche sur un sujet précis, qui lui est contenu dans un domaine scientifique.
Pour faciliter de discours, ceux qui font de la taxonomie en recherche en utilisant la biologie moléculaire, ne font pas (ou assez peu) de l'étude sociologique et comportementale. (Mais c'est pas mon domaine, donc je peux pas l'affirmer, Hugo confirmera ou non)
Merci pour ces compléments d'informations . Si je comprends bien c'est la croix et la bannière pour au final un résultat incertain (on ne bosse pas sur ce que l'on veut, mais sur les sujets dispo par défaut). Rajouter à cela la réforme Pecresse, il faut donc s'exiler dans des labo à l'étranger (ce qui sous-entend ne pas avoir de pied à terre).
En ce qui me concerne je me limiterai à l'amateurisme (ce qui n'est pas mal non plus ). Je mets un autre lien de master sur Paris pour les autres qui seraient intéressés par cette voie : http://www.mnhn.fr/museum/foffice/science/science/Enseignement/rubmastere/sspresentmaster/fichepresentation.xsp?ARTICLE_ARTICLE_ID=15579&idx=2&nav=liste.
Bonjour !
Bin dis donc !!! Moi qui ai fondé l'IDEMYR ( l'institut dijonnais d'étude myrmécologique ) en 2001 et qui, faute de moyens pour le financer, cherche du boulot dans les fourmis pour le rendre plus concret, ça m'en bouche un coin de voir qu'on dois pour ainsi dire faire Science-Po pour ça. En fait je ne demande pas mieux que de porter un pulvérisateur sans diplômes pour erradiquer Linepithema humile dans les pinèdes du Midi de la France ou pour introduire des Messor dans des sites pollués pour les remettre en herbes.
Le travail de labo ça ne me branche pas ! De très loin je lui préfère les mission sur le terrain puis de devoir classer mes rapports dans mon ordi, rendre des comptes et faire dans le relationnel.
Je retourne sur ce site où ça cause des métiers à fourmis. On verra bien !
A + ................................................................................
...............................................Patrice
Salut ! Je voudrais être chercheuse en myrmecologie et prof en faq.Je voudrais bien savoir si les études change si on fait prof ?Et combien de temps les études durerait ?
Merci
chercheur et prof en fac c'est la même chose.
Un chercheur C'est quelqu'un qui fait de la recherche, en général on le fait pendant et après un doctorat, pour avoir un poste d'enseignant-chercheur (beaucoup d'appelés, peu d'élus, malheureusement).
Le professeur d'université est le grade ultime (enfin, après la retraite, y a quand même la possibilité d'être professeur émérite) d'enseignant à l'université, avant faut déjà être Maitre de conférence.
Le doctorat c'est bac+8 : Un master (5 ans minimum) + un doctorat (2 ans minimum, souvent plus).
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