Ce post pour rappeler quelques précisions importantes à ne pas négliger dans l'élevage des fourmis.
Je l'avais écrit dans un autre lieu, une autre vie ? (en clair un autre forum ), mais je trouvais intéressant de le poster ici de façon à relancer le débat sur des questions cruciales que rencontre tout éleveur-passionné.
En effet, la non-prise en compte de certains de ces éléments peut avoir un impact sur le développement des colonies, surtout à long terme, et créer des problèmes chez certaines espèces . Même si les fourmis sont incroyablement adaptables, on gagne toujours à être plus proche de leur milieu naturel, si l'on veut pouvoir les élever dans des conditions favorables.
La photopériode : la photopériode est la durée d'éclaircissement (ou d'intensité lumineuse) à laquelle on soumet une colonie. Beaucoup de travaux (cf section UIEIS) ont démontré la nécessité indispensable de reproduire une photopériode pour les fourmis en élevage. C'est un paramètre qu'aucun laboratoire scientifique ne néglige et qui semble jouer un rôle important dans le développement et la vitalité des colonies en élevage. Ou on reproduit la photopériode naturelle, ou on peut faire varier cette dernière, surtout en la diminuant. Un minuteur est par exemple nécessaire pour gérer température et luminosité .
Le champ trophoporique : c'est l'espace de semi liberté qu'on accorde aux fourmis dans le cadre de l'aire de chasse, il n'est pas à négliger non plus. En effet, beaucoup d'espèces ont besoin d'un champ assez grand, alors que d'autres se contentent d'un champ très réduit comme dans leur milieu naturel. Toutefois, il est fortement conseillé de ne pas négliger cet aspect primordial pour certaines espèces (Cataglyphis, Formica.....).
Le thermopreferendum : Toutes les espèces n'ont pas besoin d'être surchauffées. Au contraire, cela peut donner des résultats néfastes sur l'élevage. Toutes n'ont pas les mêmes préferences en terme de température. Certaines préfèrent une température constante, d'autres ont besoin d'oscillations, toutes les configurations sont possibles. C'est vraiment du un par un, il faut éviter les généralités. L'expérience en élevage permet de mieux apprécier ces paramètres. Cet élément est important car il peut avoir une incidence non-négligeable sur la fécondité de la colonie. La difficulté étant dans le cadre d'un élevage en conditions artificielles de trouver les bonnes valeurs pour chaque espèce. On voit là la difficulté de la tâche.
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Merci JL!
Joli petit compte rendu ! Merci JLM
Merci bien JLM, si ça peut débloquer certains avec leurs fondations ou colonies qui végètent
bravo !
Pour l'aire de chasse, je confirme. L'intérêt peut/doit porter non sur la décoration mais sur la surface proposée. Une astuce facile est d'intégrer le nid dans un terrarium. Le nid devient exploitable en surface ajoutée quand c'est vertical ce que je pratique. C.scutellaris passe davantage de temps dehors que dans le nid. Pour les fourrageuses du genre Messor, des nids en connections multiples , pouvant alterner nids et aires. Plaisir des yeux pour le comportement assuré !
Encore quelque chose à rajouter au B-A BA.
Hugo ?
C'est vrai que l'aire de récolte est bien souvent négligée en terme de "grandeur/taille", espace disponnible !
Chez mes Camponotus ligniperdus, étant une espèce fourrageant seule et sur de "grandes" distances je leur ai fait une système de boîtes additionnées, ça permet d'observer certains comportements très interessants aussi.. ; mais bon faut-il encore avoir la place : pas toujours évident !
La diapause est une période à ne certainement pas négliger non plus pour ne pas "essouffler" nos colonies !
Ça vaudrait le coup de faire, par espèce, le récapitulatif de ses optimums et ses seuils (déclenchement de diapause ou de larves de sexués, etc.)
Un beau tableau, quoi.
Ohhhh oui ce serait pas mal.
Joli compte rendu . Pour l'ADC je n'aurais pas pensé, merci de nous le rappeler.
Hydra : Je suis avec toi pour cette idée.
Up et d'accord avec la proposition d'Hydra : à quand le récapitulatif des optimums et des seuils des conditions par espèces?
En effet tu m'as vu arrive
Pour moi cela n'aura aucune valeur (desole Aquila). Toute experimentation sans protocole vaut rien du tout, a part emettre des hypotheses du style : "Ma colonie s'est mieux develope que celle de citrouille-man"
Quant au(x) raison(s) de cette difference, tu n'en sera pas plus.
Bref cela ne fera pas avance le schmilblick.
Par contre, rien ne t'empeche toi, de recolter deux gynes lors d'un essaimage et de changer une condition (l'apport de chaleur). Alors dans ce cas, oui les resultats m'interesserons
Ceci etait un message d'un petit chieur de scientifique.
Faut aussi garder à l'esprit qu'une gyne ne vaut pas une autre gyne d'un même essaimage.
Il peut y avoir des différences "normales".
La seule voie à mon avis :
- Trouver le protocole d'expérimentation le plus sérieux possible
- Répéter l'expérimentation un grand nombre de fois
- En tirer des moyennes, noter les écarts intéressants mais aussi les aberrations.
- En tirer, avec des pincettes, des chiffres.
Dans tous les cas, avoir quelque chose de précis est impossible, peut être simplement parce que les fourmis ne fonctionnent pas "précises"
B.Seifert a mesure /recolte les donnees du ph, de la temperature, l'humidite, etc.. a l'interieur du nid de toutes les sp d'Europe centrale.
Ces valeurs peuvent etre considerees comme optimum en elevage, puisqu'elles decoulent de la biogeographie des especes.
Tu peux acheter ces publications sur le sujet.
Optimiser la croissance n'est pas toujours compatible avec l'optimisation de la duree de vie de la colonie. Experimentalement, on sait avoir des croissances monstrueuses sur 6 mois, mais aucun de nous cherche a avoir ca.
j'aimerai savoir combien de temps il faut éclairer sa fourmilière, 10H? 12H?
J'utilise un programmateur pour allumer et éteindre les ampoules qui éclairent mes colonies. J'essaie de faire coller au mois le mois la durée d'éclairage avec la durée réelle du jour.
Sauf pendant la diapause, où elles sont dans le noir en permanence.
Personne n'a d'infos sur Le champ trophoporique des éspèces?
Ca serait des informations importante, à l'aide des élevages en captivités.
Savoir quel éspace leur donner, selon l'éspèce, pour les conditions apropriées.
Je parle en l'occurrence, de l'adc.
Rares sont les éleveurs français à considérer cette donnée. La philosophie générale est de réduire l'aire de chasse à sa plus simple expression (juste assez d'espace pour la nourriture et les déchets). Dans ces conditions, les fourmis ne fourragent pas. Cela ne pose pas de problème au développement de la colonie.
C'est un héritage des nids utilisés par les scientifiques pour toutes les espèces afin de gagner de la place.
Dans la plupart des autres pays d'Europe, les éleveurs apprécient de voir leurs ouvrières fourrager et construisent leurs nids en prévoyant de larges espaces type aquarium. Dans ce cas la, il n'y a pas de limite de taille, plus c'est grand mieux c'est. Dans de grandes aires de chasses (50cm - 1m de long), la palette de comportements observés est BEAUCOUP plus grande, mais c'est plus cher et plus encombrant (avec tout ce que ça implique pour les déménagements, l'hivernation...)
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