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> Linepithema humile (Mayr), Fourmi d'Argentine - Biologie
cékiki
* Saturday 25 November 2006 à 00:23
Message #1


Gyne Très Mégère


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Hydraméthylnon
* Sunday 11 May 2008 à 03:23
Message #2


Major Fatal


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Linepithema humile (Mayr)


Présentation :

Linepithema humile, ou Fourmi d'Argentine possède une biologie offensive en pleine évolution et commence à "agacer" pas mal de monde.

Son nom scientifique veut dire "humble". Il est possible que ce soit en raison de sa discrétion dans son écosystème originel où elle passe en général inaperçue, alors qu'elle explose remarquablement partout ailleurs. (Pourquoi pas, après tout, on a bien un Homo qui se dit sapiens, peut-être l'était-il, au début ...)
Son nom commun lui vient de son lieu origine, elle est native d'Argentine. Mayr l'avait trouvée dans des échantillons de Buenos Aires.

Les 28 espèces du genre Linepithema sont originaires d'Amérique centrale et du sud, elle est actuellement la seule du genre à être trouvée en dehors de cette zone, sur tous les continents. Elle est un major des pestes mondiales, une radioactivité biologique ayant fait le tour du globe. Elle est considérée aujourd'hui comme une des huit fourmis les plus dangereuses à l'échelle mondiale.


Caractéristiques générales :

Elle fait partie des 8 espèces de fourmis classées Super-envahissantes.
Pour faire partie de ce club très fermé il faut posséder les caractéristiques suivantes :

  • Unicolonialité : Pas d'agressivité entre nids voisins
  • Adaptées aux milieux perturbés par l'homme
  • Omnivores : Opportunistes, souples
  • Polygynie : Plusieurs reines par nid, sans hiérarchie
  • Activité de recherche continue : 24 h / 24
  • Mobilisation rapide : Levée en masse sur découverte d'une ressource
  • Tendance à migrer : Courants déplacements du nid
  • Très forte agressivité
  • Explosion démographique facile
Elle n'est pas aussi agressive qu'une fourmi de feu mais elle attaque si on dérange son nid et son venin efficace lui permet de nettoyer presque totalement ses "propriétés".

Elle est classée comme peste à plusieurs titres :
- C'est un Attila biologique accompli, faisant le vide de tout ce qui ne lui est pas utile dans son domaine ou le repoussant à l'extérieur,
- À l'instar d'autres super-envahissantes, elle élève en masse les aphidiens (pucerons et cochenilles) pour en traire les miellats sucrés et protéïnés, au détriment des plantes hôtes, donc des cultures humaines. De plus elle massacre allègrement les bourgeons et les fleurs pour s'en nourrir directement.
- Elle rentre dans les maisons, toutes les maisons, y compris les hopitaux où elle s'est révélée être un excellent vecteur de maladies nosocomiales (bactéries spécialisées aux milieux stériles, p.ex. la légionellose).

Elle est rangée en haut du top 100 des pires pestes mondiales.

Classification :
  1. Règne : Animalia
  2. Embranchement : Arthropodes
  3. Sous-embr. : Hexapodes
  4. Classe : Insectes
  5. Sous-classe : Pterygotes
  6. Infraclasse : Neoptères
  7. Ordre : Hymenoptères
  8. Sous-ordre : Apocrita
  9. Infra-Ordre : Aculeata
  10. Super-Famille : Vespoidea
  11. Famille : Formicidae
  12. Sous-famille : Dolichoderinae
  13. Genre : Linepithema
  14. Espèce : Linepithema humile (Mayr, 1868)
qui se découpe en 7 sous-espèces :
  • Linepithema humile angulatum
  • Linepithema humile arrogans
  • Linepithema humile breviscapum
  • Linepithema humile gallardoi
  • Linepithema humile humile
  • Linepithema humile platense
  • Linepithema humile scotti
Synonymes :
Iridomyrmex humilis (Mayr, 1868)
Hypoclinea humilis (Mayr, 1870).

(Je pense que c'est parce qu'il y a toutes ces sous-espèces que Mayr s'est un peu pris les pinceaux : En 1860, l'arsenal d'outils taxonomiques était très rudimentaire.)

Morphologie :

C'est une petite fourmi :
- ouvrières : monomorphes (pas de majors), de 2,2 à 2,6 mm environ, unicolores brunes, du clair au foncé. Abdomen plus foncé que le reste. Leur espérance de vie irait jusqu'à 7 mois.

- gynes (photo de Cekiki) : 4 à 5 mm (sans les ailes), même coloration que les ouvrières. Son espérance de vie porterait sur moins d'une année, contrairement à la plupart des fourmis. Ce trait se retrouve néanmoins chez d'autres super-envahissantes, la PFF, Wasmannia auropunctata par exemple. Adaptation ? Sans doute : On peut trouver entre une et 16 reines pour 1.000 ouvrières, fatiguant comme rythme de ponte ...

Anatomie de l'ouvrière (photo diagnose tête : :PaDIL - AntWeb) :

  • Tête velue, oblongue, en goutte d'eau : ovale vers l'arrière, pointue vers l'avant.
  • Antennes de 12 segments, sans massue. Le premier segment (scape) est une peu plus long que la tête.
  • Gouttières antennaires très courtes (la moitié de l'oeil).
  • Oeil elliptique, représentant environ un sixième de la tête et placé contre la gouttière antennaire, donc bien en avant, assez bas.
  • Mandibule de 5 à 8 grosses dents et de 5 à 13 petites. La première dent est apicale est longue, bien plus que la seconde.
  • Concavité marquée du clypeus (reculant vers la tête) lequel est limité par deux poils bien droits. Toute la bordure du clypeus est poilue ainsi que la face supérieur des mandibules.
  • Thorax glabre, abdomen couvert de poils fins très courts.
  • Épines propodéales inexistantes.
  • Pétiole à un seul segment, en semi-rondelle perpendiculaire à l'axe du corps, bien distincte (visible en vue dorsale et latérale).
  • Propodeum à face supérieure aussi longue que sa face arrière, parfois plus longue.

Critères d'identification post mortem :
1. La taille, +/- 2 mm.
2. La formule antennaire, (12 segments sans massue).
3. La tête en goutte d'eau.
4. La mandibule poilue à première dent presque double de la seconde.
5. Pas d'épines propodéales
6. Le propodeum et les deux premiers segments de l'abdomen sont glabres (sans poil)
7. L'oeil fait environ 90 ommatidies.
Toutes les Linepithema ont les caractères suivants :
+ 12 segments sans massue
+ tête en goutte d'eau
+ mandibule poilue à première dent presque double de la seconde
+ clypeus enfoncé, concave.
Le critère absolu est : Propodeum et deux premiers segments de l'abdomen sans poils + un oeil de 90 ommatidies.
=> Le microscope est indispensable.
C'est une invasive évasive. biggrin.gif
Photos anatomiques (et autres, en anglais) : PaDIL - Linepithema humile
Voir aussi le lien donné par Hugo sur le blog d'Alex Wild.

Habitat :

Elles colonisent préférentiellement les milieux perturbés par l'homme mais s'installent aussi dans les autres, ouverts ou fermés, y compris les maisons avec une préférence pour les endroits sombres et humides : murs, faux-plafond, fondations, compteurs, cagibis, etc. et aussi pour les cuisines, les poubelles, etc. (le sucre ...)

Elles ont une préférence marquée pour des températures et une humidité modérées. Elles arrêtent de travailler quand la température atteind 40°C ou passe sous les 4°C, avec un optimum vers 34°C. Elles colonisent plus rapidement les cours d'eau temporaires que les intermittents. (Holway, D. A. 1998. Effect of Argentine ant invasions on ground-dwelling arthropods in northern California riparian woodlands. Oecologia 116: 252-258 et Holway, D. A., L. Lach, A. V. Suarez, N. D. Tsutsui, and T. J. Case. 2002. The ecological causes and consequences of ant invasions. Annual review of ecology and systematics 33:181-233.)

Elles ne font pas de fourmillières mais des nids un peu partout. Quand il est dérangé, l'attaque est rapide, immédiate et massive.
Elles ont l'habitude d'aller chercher leur nourriture loin de leur nid.

Reproduction :

Comme toutes les super-envahissantes, elles sont polygynes.
La reproduction extranidale, par vol nuptial, n'a jamais été constatée, la reproduction intranidale semble être la seule bien que les sexués soient tous ailés au départ. NB: Si les gynes ne s'envolent pas, les males le font parfois, vont s'accoupler dans un nid voisin.

Un nid compte une vingtaine de reines et au moins cent fois plus d'ouvrières : En une seule année, en Louisiane, on a piégé, dans un verger de citronniers de 10 hectares, 2 milliards d’ouvrières accompagnées de 1 307 000 reines. Soit environ 20 000 ouvrières et 13 reines au mètre carré, alors que la banale fourmi noire des jardins, dont on se plaint si souvent, ne dépasse pas 500 individus au mètre carré dans les prairies où elle prospère... (source: CNRS)

Il semble que la production des sexués soit stimulée par l'arrivée de la fraîcheur.
Le nombre d'ouvrières est relativement saisonnier, présente des pics au début des saisons d'abondance.

Une particularité curieuse : En Argentine elle n'est pas unicoloniale mais classiquement territoriale, contrairement à partout ailleurs.
Mon idée est que cette territorialité est issue d'une différenciation génétique évolutivement très récente, encore labile :
  1. La diversité des caractères intraspécifiques est maximale dans la patrie de naissance de toute espèce, forcément.
  2. Le comportement territorial existe en Argentine.
  3. Il n'existe pas (autant) ailleurs.
  4. Le nombre de sous espèces est trop important pour ne pas être suspect.
Donc, la divergence génétique qui conduit à isoler des nids/populations n'est pas encore fortement marquée dans l'espèce.

Si c'est vrai, alors fonder des populations ailleurs dans le monde à partir d'un nombre réduit de reproducteurs peut retirer du lot génétique ce qui provoque cette non-reconnaissance territoriale. Ceci d'autant plus facilement que les reines du départ sont génétiquement proches. En outre, si, cas peu probable, le lot des fondatrices contient des reines génétiquement éloignées, elles vont s'affronter immédiatement et à mort. Il n'en restera qu'une seule lignée, le plus fort des groupes de reines se tolérant entre elles, voire une seule.

Par ailleurs, ce caractère labile n'étant pas fortement intégré dans le génome, il peut très bien réapparaître à partir d'endroits du monde où les territoires conquis sont très grands. En effet, supposons une gigantesque supercolonie de plusieurs centaines de kilomètres, supposons qu'un petit groupe de fondatrices soit brutalement arraché à la colonie et porté dans un endroit vierge. Il est alors possible que la sélection naturelle ne retienne pas tout de ce qui fait la base de l'unité coloniale ailleurs, un des gènes de reconnaissance éliminé au cours des premières meïoses. Ensuite, quand elles vont à nouveau, par bourgeonnements, entrer en contact avec la supercolonie-mère, ça sera la guerre.

C'est ce qu'on constate dans plusieurs endroits du monde et dans des travaux récents.(cf. CNRS)

Ethologie :

Expansion naturelle :
Elle suit le standard des super-envahissantes, les nids bourgeonnent autour de celui d'origine. La vitesse de leur extension n'est pas établie avec précision mais elle semble être rapide.

Structure sociale :
Comme toujours chez les super-envahissantes, il n'y a pas de hiérarchie sociale, juste la séparation ouvrières-gynes. Toute information utile diffuse rapidement dans la colonie.

Alimentation :
C'est avant tout un généraliste omnivore, prédateur à l'occasion mais qui, comme beaucoup d'envahissantes, fait de l'élevage de pucerons et cochenilles. Le miellat de ces aphidiens peut représenter plus de la moitié de leur alimentation. La présence surchargée de cochenilles et de pucerons sur les plantes à feuilles lisses est un critère de dépistage fiable des espèces envahissantes. (Lester, P.J.; Baring, C.W.; Longson, C.G.; Hartley, S. 2003: Argentine and other ants (Hymenoptera: Formicidae) in New Zealand horticultural ecosystems: distribution, hemipteran hosts, and review. New Zealand Entomologist 26: 79–89.)

Elle préfère les liquides aux solides, son abdomen s'en distendant facilement (91.6% du temps), et les glucides et proteines plus que les lipides. On les trouve donc facilement dans les fleurs et les bourgeons. Il semble que leur appétence pour les protéines soit saisonnière, pendant la maturation des grosses pontes.

Comme les autres super-envahissantes, leur pouvoir de mobilisation sur toute nouvelle ressource est très grand et très rapide.

Diapause :
Elles n'en connaissent aucune.

Impact :
Habituel des super-envahissantes : Le nettoyage de la biodiversité par le vide sauf pour les espèces qu'elles élèvent ou qu'elles ne peuvent atteindre (faune hypogée, espèces cuirassées et trop petites pour elles).

Elles chassent tout excepté les rares espèces plus puissantes et plus agressives (Solenopsis invicta, Monomorium sp.) ou bien capables de tenir au-delà de leurs limites climatiques (Lasius neglectus). Les autres espèces sont éliminées ou déplacées (poussées "au large"). (Carpintero, S.; Reyes-Lopez, J.; Arias de Reyna, L. 2003: Impact of human dwellings on the distribution of the exotic Argentine ant: a case study in the Donana National Park, Spain. Biological Conservation 115: 279-289.)

Comme avec Anoplolepis gracilipes, le nettoyage de la biodiversité par le vide change jusqu'à la structure des forêts par la diminution brutale et durable des essences myrmécochores qu'elles induisent ainsi, mais pas seulement : Elles gènent aussi le travail des pollinisateurs en récupérant le nectar des fleurs avant eux, ou les éliminent directement. (Holway, D.A., Lach, L., Suarez, A.V., Tsutsui, N.D. and Case, T.J. 2002a. The Causes and Consequences of Ant Invasions, Annu. Rev. Ecol. Syst. 33: 181-233.)

Répartition mondiale détaillée et autres :



Son explosion mondiale est due à l'homme : Comme pour toutes les envahissantes, La dissémination par l'homme est extrêmement facile et pratiquement invisible lorsqu'on n'est pas averti et très attentif.

Les recherches en lutte biologique sont embryonnaires et axées sur les mêmes agents que contre la fourmi-peste n°1, Solenopsis invicta.
( cf. Orr M. R. (1) ; Seike S. H. (2) ; Benson W. W. (2) ; Dahlsten D. L. (1) ; - Host specificity of [i]Pseudacteon (Diptera - Phoridae) parasitoids that attack Linepithema (Hymenoptera - Formicidae) in South America - Environmental entomology - 2001, vol. 30, no4, pp. 742-747 )

La seule méthode connue et employée, est la lutte chimique. Elle se fait soit à base d'IGRs (= inhibiteurs de croisssance : acide borique, méthoprène et pyriproxyfène) et d'insecticides systémiques (= à effet retardé, que les ouvrières apportent aux reines : hydramethylnon (toujours lui ! ph34r.gif ) )
Leur dédain certain pour les lipides exige l'emploi d'appâts différents de ceux utilisés contre les fourmis de feu.
Comme contre Paratrechina longicornis, l'usage de l'acide borique donne d'excellents résultats s'il est associé à des appâts sucrés et protéiques.

Voir aussi :


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mise à jour au 03/08/2008.
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Des remarques ?
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Si vous voyez une photo dans ce message sous cette ligne, c'est un bug : Elle n'a rien à faire ici, c'est une gyne de FFN et ouvrières (...)
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C'est fou de préserver la biodiversité en étant obligé de balancer des saloperies chimiques dans la nature !
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cékiki
* Sunday 11 May 2008 à 10:43
Message #3


Gyne Très Mégère


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Si les photo sont dans la section "fiches" , ce n'est pas à des fins d'élever cette espèce mais de permettre de l'identifier si on la rencontre. Elle est hautement invasive, pour le moment limitée au pourtout méditéranéen. Proche des habitations , milieux urbains et humides.

Gyne:


Ouvrière:


Biotope :


Nid:

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cékiki
* Sunday 11 May 2008 à 10:51
Message #4


Gyne Très Mégère


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Sur le lien de la localisation , L.humile est peu présente en France. Par contre L.neglecus bien plus et sous estimée. Cela correspond à des zones d'anciens marécages en gros ( interprétation personnelle) . Si ce n'est elle ce sera l'autre. Pas d'issue ?
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Tengu84
* Thursday 10 July 2008 à 16:17
Message #5


Major exclu


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Le problème avec vos belles vidéos (si si vraiment très bien même pour les pourritures) c'est qu'on ne rencontre pas toujours les fourmis de cette manière dans la vie de tous les jours. On a déjà beaucoup de mal à les reconnaître sous binoculaire, alors dans la nature c'est encore plus difficile. Il serais bien de montrer ces pestes à hauteur d'homme (baissé) pour qu'on puisse mieux les reconnaître dans nos rencontre fortuites. Merci beaucoup pour toutes ces vidéos.
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Citrouille-Man
* Thursday 10 July 2008 à 20:44
Message #6


Gyne


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Le problème c'est que justement à hauteur d'homme baissé, c'est pas facile à reconnaitre et à photographier une fourmi de 2mm... tu peux confondre avec des petites Lasius, des Tapinoma,... Le mieux est alors d'avoir une loupe sur toi ou de prélever quelques ouvrières dans de l'alcool et direction la bino...
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JLM
* Friday 11 July 2008 à 00:00
Message #7


Camponaute


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Excellent document, je ne l'avais pas lu en détail jusqu'alors. Vraiment bravo c'est un travail très précis, très rigoureux, chapeau !!!
Je me permets d'apporter une petite précision. L'été dernier, j'étais à Toulon, j'ai eu la chance de rencontrer lors d'une ballade où je faisais des prélèvements, un ancien du pays qui interloqué par mes petites affaires m'a interpelé. Nous avons discuté de plantes (sa passion) et de fourmis (ma passion).
Il m'a appris que dans le pays, il se dit (tradition orale) que les fourmis d'argentine (il connaissait le nom) sont arrivés en France d'après lui à Toulon. Au début du siècle Toulon avait un quartier avec des maisons très huppées (Quartier Tamaris) où pour le besoin des jardins de ces grandes propriétés, on faisait venir des arbres exotiques dans des grands bacs directement importés d'Argentine. Les propriétaires se sont rendus compte que ces bacs arrivaient chargés de fourmis, fourmis qu'ils n'avaient jamais vu chez eux, très petites et en très grand nombre. Ils se sont rendus compte que quelques années après, elles pulullaient et envahissaient tout.
Voilà, je ne sais pas comment on peut considérer cette parole, mais j'ai trouvé qu'elle témoignait de quelque chose d'historiquement intéressant, donc je vous en fais part.


--------------------
Etude, identification, répartition, localisation des fourmis françaises métropolitaines : www.antarea.fr
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patronus
* Thursday 30 July 2009 à 15:59
Message #8


Ouvrière


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Je me demande si Linephitema humile possede un aiguillon comme ponera sp... unsure.gif
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cékiki
* Thursday 30 July 2009 à 18:41
Message #9


Gyne Très Mégère


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les fourmis sont des aculeates. Le dard est un vestige hormis pour quelques unes dont les Ponera et Myrmeca rubra par exemple. De plus le régime alimentaire des L.humile ne justifie pas de s'en servir. Elles ne perdent pas de temps à chasser des proies. Vu le nombre il en faudrait trop.
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