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> Wasmannia auropunctata (Roger), PFF - Petite Fourmi de Feu - Biologie
Hydraméthylnon
* Sunday 06 April 2008 à 10:36
Message #1


Major Fatal


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Wasmannia auropunctata (Roger)


Présentation :

La Wasmannia auropunctata, ou Petite Fourmi de Feu (par analogie avec la Grande Fourmi de Feu) ou PFF, possède une biologie aussi remarquable qu'intriguante.

Originaire d'Amérique centrale où elle est rare dans son milieu d'origine, par son extraordinaire pouvoir d'adaptation elle est devenue en quelques décennies un major des pestes mondiales, une sorte de radioactivité biologique.


Caractéristiques générales :

Elle fait partie des 8 espèces de fourmis classées Super-envahissantes.
Pour faire partie de ce club très fermé il faut posséder les caractéristiques suivantes :

  • Unicolonialité : Pas d'agressivité entre nids voisins
  • Adaptées aux milieux perturbés par l'homme
  • Omnivores : Opportunistes, souples
  • Polygynie : Plusieurs reines par nid, sans hiérarchie
  • Activité de recherche continue : 24 h / 24
  • Mobilisation rapide : Levée en masse sur découverte d'une ressource
  • Tendance à migrer : Courants déplacements du nid
  • Très forte agressivité
  • Explosion démographique facile

Elle possède, en outre, un venin redoutable qui lui permet, avec les caractéristiques précédentes, d'accéder au top 10 (dix) des pires pestes mondiales.

Classification :
  1. Règne : Animalia
  2. Embranchement : Arthropodes
  3. Sous-embr. : Hexapodes
  4. Classe : Insectes
  5. Sous-classe : Pterygotes
  6. Infraclasse : Neoptères
  7. Ordre : Hymenoptères
  8. Sous-ordre : Apocrita
  9. Super-famille : Vespoidae
  10. Famille : Formicidae
  11. Sous-famille : Myrmicinae
  12. Genre : Wasmannia
  13. Espèce : Wasmannia auropunctata (Roger, 1863)
Synonymes :

Hercynia panamana (Enzmann 1947)
Ochetomyrmex auropunctata
Ochetomyrmex auropunctatum
(Forel 1886)
Ochetomyrmex auropunctatus
Tetramorium auropunctatum
(Roger 1863)
Wasmannia glabra (Santschi 1931)
Xiphomyrmex atomum (Santschi 1914)

Morphologie :

C'est une toute petite fourmi :

- ouvrières : monomorphes, 1.2 mm, brun orangé avec souvent un point doré ou noir au tiers supérieur de l'abdomen (d'ou le nom de l'espèce : auro = or, punctata = à points) . L'abdomen tire parfois sur le brun doré et parfois le brun foncé.
- gynes : 4.5 mm, noires mat
- mâles : 4.5 mm, noirs mat


Anatomie de l'ouvrière :
  • Tête en forme de pointe de flêche (forme sagittale)
  • Antenne de 11 segments, les 3 derniers formant la massue, les 2 derniers étant très dilatés
  • Gouttières antennaires bien marquées et remontant jusqu'à la bordure occipitale
  • Tête et thorax sculpturés profondément de canelures et de trous, abdomen lisse
  • épines propodéales rapprochées à la base et divergeant autour du pétiole, de façon fortement incurvée en vue dorsale
  • Pétiole à profil rectangulaire et plus haut que le post-petiole
  • Les poils dressés sur le corps sont longs, épais et relativement rares.
  • Oeil petit, tout au plus 6 ommatidies sur la plus grande rangée.
  • Mandibule à 5 dents, la plus haute (proximale du clypeus) étant la plus petite
  • Clypeus sans carinae
  • Angles antérodosaux du pronotum très marqués
  • Faible gouttière métanotale

Critères d'identification post mortem :

1. La taille (+/-1.2 mm) et la couleur brun orangé, uniforme
2. La formule antennaire (11 dont 2 pour la massue)
3. Les deux profondes et longues gouttières antennaires
4. La forme de la tête (sagittale)
5. La longueur des deux épines propodéales
6. Le profil en rectangle presque parfait du pétiole

Photos anatomiques (et autres, en anglais) : http://www.padil.gov - Wasmannia auropunctata


Habitat :

Elle ne fait pas de fourmillère mais des nids, c'est à dire des amas "informes" de reines et d'ouvrières autour des couvains.

Vu la taille des individus, ces nids peuvent se loger partout mais, à l'ombre, à l'abri du vent et des grosses inondations (elles aiment l'eau, elles en ont besoin) : Entre l'écorce et le bois d'une branche morte, dans la litière des feuilles, sous les rochers, dans les failles du sol, etc.

Elles colonisent aussi les maisons, avec la même préférence pour les endroits sombres et humides : cuisine, salle d'eau, murs, faux-plafond, fondations, etc.
Un simple chiffon dans un coin du garage, ou les ondulations d'un carton, leur suffit amplement.
Elles colonisent, évidemment, les gaines électriques, interrupteurs, compteurs, répartiteurs et aussi les saignées de la plomberie.

Reproduction :

Selon des scientifiques de l'ISSG, une reine au mieux de sa forme peut pondre environ 70 oeufs par jour.
Ceci leur donne une puissance de reproduction théorique de 100 (reines) * 10 (nids) * 70 oeufs/jour,
soit 70.000 fourmis de plus par jour et par mètre cube.

En reportant ces données en surface au sol, on obtient : 70.000 * (100*100m) = 700.000.000 nouvelles fourmis par jour et par hectare.
En d'autres termes, quand les conditions leurs sont propices,
potentiellement, elles sont 0.7 milliard de plus chaque jour, à l'hectare !


Dans des endroits qui leur sont propices elles ont été décrites comme une sorte de moquette vibrante sur le sol.

La plupart des reines vivent environ un an.
La reproduction est intranidale, il n'y a jamais eu de vol nuptial observé bien que mâles et femelles soient pourvus d'ailes. Une expérience a montré qu'une reine privée d'ouvrières n'en survit pas.

Des études récentes ont montré que toutes les reines sont des clones entre elles comme les mâles eutre eux.
Voir :
Nature : Clonal reproduction by males and females in the little fire ant. Denis Fournier et al. Nature Vol. 435 : 1230-1234 (2005).
et
CNRS : Guerre des sexes chez une fourmi : reproduction clonale des mâles et des reines


Ethologie :

Expansion naturelle :
L'essaimage se fait donc à pied, par bourgeonnements des colonies. La vitesse de ces bourgeonnements est estimée, en moyenne, à 150m par an, les accidents de terrain ou les perturbations climatiques pouvant profondément modifier ce rythme, dans les deux sens.

Structure sociale :
Il n'y a pas de hiérarchie sociale, juste la séparation ouvrières-gynes, toute information utile diffuse le plus rapidement possible dans la colonie.

Toutes les fourmis coopèrent immédiatement, quelle que soit leur reine. On trouve plusieurs dizaines de reines par nids, parfois plus d'une centaine. Une expérience a montré que le mélange d'ouvrières issues de nids distants de plus de 300 km les rendait indiscernables en quelques secondes.

Alimentation :
60 % de leur alimentation vient du miellat des pucerons et cochenilles (aphidiens) qu'elles élèvent à la face inférieure des feuilles (un peu comme nous avec les vaches). Elles préfèrent donc les végétaux imberbes, à feuilles lisses, mais savent s'adapter si ceux-ci sont rares.

Elles sont omnivores, carnassières à l'occasion. Leur pouvoir de mobilisation sur toute nouvelle ressource est très grand, très rapide : Plusieurs centaines d'ouvrières sont mobilisés sur une ressource nouvelle en moins d'une heure et en limite de colonie.

Compétition intraspécifique :
Aucune : Elles coopèrent immédiatement, d'où qu'elles viennent, du nid voisin comme de celui à 300 km de là. (testé à Nouméa par Jourdan). Je ne sais pas ce que ça pourrait donner entre des individus de différents continents colonisés depuis longtemps (p.ex. des gabonnaises avec des néo-calédonniennes ou des américaines).

Compétition interspécifique :
Leur agressivité est exceptionnelle, leur venin étant aussi d'une force exceptionnelle, elles font le vide biologique dans les zones qu'elles colonisent.

Elles exterminent préférentiellement toutes les autres espèces de fourmis, puis les hyménoptères (abeilles), les termites (Isoptères, dont les réseaux profonds sont ensuite recyclés en bases arrières), puis tout le reste sauf s'il peut leur être utile (aphidiens) ou sans impact, sans intérêt alimentaire (petits coléoptères, collemboles, petite faune hypogée).
Il semble qu'une certaine cohabitation soit tolérée avec Solenopsis invicta, la grande fourmi de feu (GFF).

Il a été observé, en avant de leur front de colonisation, une augmentation de la densité des autres fourmis, puis une zone de silence où toutes les fourmis sont rares, puis la colonie monospécifique elle-même. Il est probable que cette augmentation de la densité des autres fourmis, en amont du front de colonisation, soit dû à une tentative de fuite de leur part.

Diapause :
Elles n'en connaissent aucune mais chaque année, juste avant la saison des pluies, la saison chaude, les reines font un couvain majoritairement constitué d'oeufs sexués. Une fois celui-ci bien constitué les ouvrières tuent toutes les vieilles reines. Le début de la saison des pluies, la période d'abondance, commence donc avec de jeunes reines dans toutes les colonies.

Essaimages accidentels :
En cas d'inondation prononcée, les fourmis s'aggripent entre elles et forment des amas se répartissant en trainées compactes à la surface de l'eau, un peu comme des poussières emportées par les flots. Les reines se déplacent sur ces radeaux d'ouvrières. Lorsque le radeau accoste, la colonisation reprend.

Les tempêtes et cyclones sont aussi des facteurs non négligeables de dispersion ; Une petite branche de bois mort peut être transportée par le vent sur des centaines de mètres. A Marchena Island (Galapagos), autrefois contaminée, il avait été constaté une avancée de la contamination sur plus de 500m en quelques petits mois après le passage d'une tempète.

Son explosion mondiale est due à l'homme : Il est évident que la dissémination par l'homme est extrêmement facile et pratiquement invisible lorsqu'on n'est pas averti et très attentif.

Répartition mondiale détaillée et autres :

voir : Fenua Animalia - La Petite Fourmi de Feu

voir aussi : Je ne vais pas donner de bibliographie sinon ça va être plus long que tout ce qui précède, vu que je suis dessus à 150% depuis 2004 et pas tout seul ...In French, qui a déjà été mis sur ce site surtout (mais pas seulement) :Quelques références "choisies" en anglais, mais, encore une fois, ce serait énorme, le plus gros en fait :
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mise à jour au 10/05/2008.
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Des remarques ?
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C'est fou de préserver la biodiversité en étant obligé de balancer des saloperies chimiques dans la nature !
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Edmond Wells
* Sunday 06 April 2008 à 12:39
Message #2


Ouvrière


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Effrayant! Ettonnant la capacité de ces fourmis à s'adapter aussi vite à leur environnement. J'en suis à la fois horrifié et émerveillé blush2.gif . En tout cas, merci pour tous ces renseignements thumbsup.gif , ça me semble une bonne présentation. Bravo! Par contre, 2-3 petites choses que j'ai pas comprises: sont-elles comme nos Linepithema humile qui ne s'aggressent pas d'un nid à l'autre ou pas? Pas compris non plus le truc de "Roger" blush2.gif ^^
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Hydraméthylnon
* Sunday 06 April 2008 à 12:54
Message #3


Major Fatal


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Particulier, oui. Au début je ne croyais pas qu'un truc pareil puisse exister vraiment.
Ensuite, à force de me faire piquer et d'en voir partout, bien forcé d'admettre que ça existe. sad.gif

Roger, c'est pour le fun : C'est le nom du premier qui a décrit cette fourmi et c'est aussi le prénom de Gicquel qui n'est pas écrit comme du nickel cool.gif

Pour les nids, c'est clair : Tu prends des ouvrières nées à 300 km les unes des autres et tu les mets dans le même bocal/vivarium : en un claquement de doigts personne ne peut plus dire qui vient d'où, c'est devenu une même colonie. Idem avec des reines je suppose (l'expérience de Jourdan n'a pas essayé ça)
Linepitema humile fait partie du club des 8 super-envahissantes, comme celle-là => c'est pareil.


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céphaloptéron
* Sunday 06 April 2008 à 13:05
Message #4


Nymphe


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CITATION(Edmond Wells @ dimanche 06 avril 2008 à 13:39) *
sont-elles comme nos Linepithema humile qui ne s'aggressent pas d'un nid à l'autre ou pas?


oui, c'est la définition de l'unicolonialité.


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"Faut-il être saoûl de fierté stupide, pour se croire autre chose qu'une bête à peine supérieure aux autres."
Maupassant.
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noar12
* Sunday 06 April 2008 à 13:28
Message #5


Fourminator


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belle présentation, effrayantes parce que 0.7M de fourmis jours a l'hectar ça fait peur.
Je serais curieux de convertir cela en kilogramme...?
Nous avons aussi la Lasius neglectus qui dans le même cas que Linepithema humile.


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Hydraméthylnon
* Sunday 06 April 2008 à 13:42
Message #6


Major Fatal


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J'ai hésité à poster ce sujet-ci dans Myrmécologie plutôt qu'ici mais j'ai tranché en me disant qu'il est dangereux de mélanger ces monstres avec des espèces plus standard, ne pas tenter des apprentis Dr Folamour de l'élevage qui devraient plus avoir tendance à aller d'abord dans Myrmécologie et aussi pour bien distinguer le fait que ce sont des espèces à part, biohazard, radioactives. Je ne sais pas si c'est le mieux.

Je me dis maintenant que ça serait pas mal de faire une fiche comme ça par super-envahissante, ça ferait 8 fiches et j'apprendrais des choses (toutes ne sont pas encore chez nous, pour l'instant) smile.gif

En plus, ça pourrait générer des sujets comparatifs intéressants, comme :
- Pourquoi certaines de ces super-envahissantes s'installent-elles d'abord sans poser de problème majeur pendant des années, puis, soudain, en quelques mois, explosent et changent radicalement de comportement (p. ex. Anoplolepis graciliipes, la FFJ) ?
- Pourquoi certaines colonies de PFF explosent juste à côté d'autres qui végètent alors qu'elles sont dans des milieux en apparence parfaitement identiques ?
- etc ...


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Edmond Wells
* Sunday 06 April 2008 à 16:39
Message #7


Ouvrière


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CITATION
Roger, c'est pour le fun : C'est le nom du premier qui a décrit cette fourmi et c'est aussi le prénom de Gicquel qui n'est pas écrit comme du nickel
+
CITATION
oui, c'est la définition de l'unicolonialité.

ok, merci wink.gif
Ca me semble effectivement intéressant de dresser ces fiches et de faire des comparaisons, Hydraméthylnon. Par contre, pour celles que nous n'avons pas (encore?), qu'on ne peut donc pas connaître aussi bien que celles qu'on a déjà, comment procéder? Des contacts existent-ils avec des gens qui puissent nous renseigner à propos d'elles?
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Olipi
* Sunday 06 April 2008 à 18:18
Message #8


Cocon


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CITATION
Originaire d'Amérique centrale où elle est rare dans son milieu d'origine
Est ce qu'on a une idée de la raison pour laquelle est est rare dans son milieu d'origine et pas dans les endroits qu'elle colonise ? A t-elle un prédateur, un compétiteur, un parasite ?
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Amblyopone palli...
* Sunday 06 April 2008 à 20:01
Message #9


Cocon


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Super resume.

Pour ceux qui souhaiteraient en savoir encore davantage et qui ne sont pas effraye par l'anglais, il y a cet article de James Wetterer et Sandra Porter:
The Little Fire Ant, Wasmannia auropunctata: Distribution, Impact and Control
http://www.ars.usda.gov/sp2UserFiles/Place...003(M-3778).pdf

De meme, puisque tu soulignais l'idee de faire des fiches sur les autres super-envahissantes. Il en existe une sur Pheidole megacephala egalement par James Wetterer. Celui-ci est plus concentre sur les iles du Pacfique. Malheureusement, je ne crois pas que l'acces soit libre. SI quelqu'un est vraiment interesse pour l'avoir, contactez moi par MP.

Personnellement, j'ai un petit probleme avec la definition, ou du moins dans la facon dont il faut l'interpreter, du terme super-envahissantes (tout comme celle de super-predateur) ou de tramp species (espece vagabonde).

Il ne s'agit pas d'une liste de caracteristiques qu'une espece doit obligatoirement rencontre pour devenir envahissante et poser probleme. Ne le comprenez surtout pas de cette maniere, car ce serait faux.
Ces criteres ont ete effectues a partir de donnes ecologiques observes sur l'ensemble des especes a problemes (du moins celles qui sont les plus problematiques) et qui ont ete compiles afin d'identifier un profil d'espece susceptible d'etre plus problematique que d'autres. Cela ne signifie pas que si une espece ne presente pas une ou plusieurs de ces caracteristiques, on n'est alors assure que rien ne se passera.

Eric, je ne suis pas certain des especes que tu classes comme super-envahissantes, mais j'imagine que tu dois parler des especes suivantes (tu me corrigeras si je me trompe)

Linepithema humile
Paratrechina longicornis
Anaplolepis gracilipes
Pheidole megacephala
Solenopsis invicta
Solenopsis geminata
Wasmannia auropunctata

Pour la 8eme, je ne sais pas, Monomorium pharaonis ou floricola?

De plus les criteres de super envahissantes ne reprennent quasiment que des criteres propres a la biologie de l'espece mais relativement peu a ses impacts par rapport aux autres especes ou a sa propagation dans l'ecosysteme et aux problemes que celle-ci cree. Bref, cette notion est a nuancer selon moi.
Ceci dit, l'idee de prendre ces especes comme point de depart pour des fiches me semble tres bonne.

Pour repondre a la question d'Olipi, les raisons sont multipes et probablement differentes en fonctions des zones ou ecosystemes envahis. De maniere generale, les raisons que tu invoques; relache de la predation, de la competition, des pathogenes, ... sont tres souvent invoquees. Par exemple, dans une etude de Julien Lebreton et collaborateurs qui etait sorti y a quelques annes et qui comparait la decouverte et le recrutement sur des appats par Wasmannia auropunctata dans sa zone d'origine (Costa Rica) et une zone d'introduction (Nouvelle Caledonie), les auteurs demontraient que les especes de Pheidole de la zone d'origine decouvraient les appats plus rapidement et que lorsque les premieres eclaireuses de Wasmannia montraient le bout de leur nez, des ouvrieres majors de Pheidole les attendaient pour une decapitation en ordre. Ceci empechait donc le recrutement et donc l'appropriation des ressources par Wasmannia. En Nouvelle Caledonie bien que l'on observait egalement une decouverte plus rapide par Pheidole, ces denieres ne montraient pas d'agressivite specifique envers Wasmannia qui pouvait ensuite recruter a loisir (et Eric vous dira a quel point elles peuvent etre efficace), attaque les Pheidole et monopoliser la ressource.
Ensuite, vous comprenez, plus j'ai de ressources, plus je me developpe, plus je m'etend, plus j'ai de ressources,...
Dans le cas du Costa Rica, une veritable coevolution entre especes a eu lieu, ce qui a permis le maintien de populations a effectif "raisonnable", cas qui n'est pas present evidemment en Nouvelle Caledonie, Tahiti, ou autres zones d'introduction.

Ceci dit, on ne peut pas toujours expliquer le succes d'une invasive par sa plus forte competitivite ou agressivite. Il y a des cas, ou ne l'observe pas, mais ou on se rend compte que l'espece invasive est capable d'expoiter une niche ecologique laissee vacante ou pas assez bien exploitee par les especes natives.

Les processus sont tres complexes, tres souvent plusieurs facteurs rentrent en jeu et peuvent rentrer en synergie.
De plus, il existe comme je le disais, il existe des variations entre les especes mais egalement au sein d'une meme espece en fonction des regions. C'est pour cette raison que mieux vaut prevenir que guerir!


--------------------
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Deymos
* Sunday 06 April 2008 à 20:41
Message #10


Nymphe


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j'avais lu quelque chose justement sur le fait que les Pheidole magacephala étaient également envisagés dans la lutte contre Wasmannia auropunctata car très efficace pour les contenir (ce qui rejoint ce que tu viens de dire). Mais du fait qu'elles étaient très néfastes pour les cultures, la solution était un peu tombée aux oubliettes..


--------------------
oui ... mais
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Olipi
* Sunday 06 April 2008 à 21:36
Message #11


Cocon


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Merci pour la réponse Ambly

Oui, utiliser une envahisseuse pour lutter contre une autre... On ne s'en sort pas sad.gif

J'ai lu sur le site de Hydraméthylnon comment elles dévastent les ruches... Brrrr ça fait froid dans le dos...
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Was.Auro
* Sunday 06 April 2008 à 21:46
Message #12


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CITATION(Amblyopone pallipes @ dimanche 06 avril 2008 à 10:01) *
Eric, je ne suis pas certain des especes que tu classes comme super-envahissantes, mais j'imagine que tu dois parler des especes suivantes (tu me corrigeras si je me trompe)

Linepithema humile
Paratrechina longicornis
Anoplolepis gracilipes
Pheidole megacephala
Solenopsis invicta
Solenopsis geminata
Wasmannia auropunctata

Pour la 8eme, je ne sais pas, Monomorium pharaonis ou floricola?


Pour la 8ème je dirais Monomorium destructor
Raison de la modification: Anoplolepis


--------------------
ATTENTION :
L'élevage d'espèces considérées comme invasives est strictement INTERDIT et présente de grands dangers pour l'environnement.
Mes élevages sont des cas particuliers dans un contexte particulier (milieu insulaire tropical fortement, et de longue date, colonisés par des espèces invasives)
.
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Hydraméthylnon
* Sunday 06 April 2008 à 22:30
Message #13


Major Fatal


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De l'utilité de mulitplier les spécialistes :
Ils ont tous le nez sur le tableau mais pas de la même manière, alors ils se complètent et ça devient plus clair encore.
-> Was. auro. me retire les mots de .. du clavier, super, merci ! smile.gif
-> Merci Benoit ! smile.gif
(un bug typo dans ta liste : Ce n'est pas Anaplolepis mais Anoplolepis, la fourmi folle jaune, celle des 20 millions de crabes rouges de l'île Christmas. Elle est ici aussi et recule devant la PFF, tout comme P. megacephala d'ailleurs)

James et Sandra font partie de l'ISSG. Je ne sais pas pour Sandra mais James est un vieux routier des fourmis, un metua comme on dit ici. Il me semble que tu en es aussi, de l'ISSG, Benoit, non ? Je ne sais plus.

Les fiches, ça me plairait bien, comme j'ai dit, c'est une jolie vitrine à vocation d'intérêt général bien au-delà de la myrmécologie.

Pour être franc, les super-envahissantes, ce n'est jamais que le top 8 des envahissantes-tout-court.
Ça nous fait un peu plus de fiches, c'est tout. mrgreen.gif
Une occasion d'ouvrir la discussion sur chacune, d'avoir un espace de parole pour ça, de pouvoir, à tous, étayer le
Il ne s'agit pas d'une liste de caracteristiques qu'une espece doit obligatoirement rencontre pour devenir envahissante et poser probleme. Ne le comprenez surtout pas de cette maniere, car ce serait faux.
Ces criteres ont ete effectues a partir de donnes ecologiques observes sur l'ensemble des especes a problemes (du moins celles qui sont les plus problematiques) et qui ont ete compiles afin d'identifier un profil d'espece susceptible d'etre plus problematique que d'autres. Cela ne signifie pas que si une espece ne presente pas une ou plusieurs de ces caracteristiques, on n'est alors assure que rien ne se passera.

et le
les criteres de super envahissantes ne reprennent quasiment que des criteres propres a la biologie de l'espece mais relativement peu a ses impacts par rapport aux autres especes ou a sa propagation dans l'ecosysteme et aux problemes que celle-ci cree
de Benoit, et d'autres choses encore aussi, donc d'appeler à d'autres fiches... mrgreen.gif

En plus, la Nature, c'est vivant. Il en est des fourmis comme des virus : On n'a pas encore tout décrit, il y a certainement d'autres bombes à retardement qui attendent dans la boîte de Pandore des dernières zones encore vierges, d'une part, et des espèces qu'on pense bénignes aujourd'hui et qui vont changer de comportement après avoir été déplacées dans des écosystèmes nouveaux pour elles, d'autre part.

Il y a de quoi faire.
Il y a tout un regard à changer et un monde à découvrir et c'est très intéressant.
On se le fera ce petit Wikiformik mrgreen.gif alors ?

Plus j'en sais et plus je sais que je ne sais rien.


--------------------
C'est fou de préserver la biodiversité en étant obligé de balancer des saloperies chimiques dans la nature !
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vito corleone
* Sunday 06 April 2008 à 22:34
Message #14


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Interesant tout ca!
La GFF est presente aux mémes endroits que la PFF? Etrange que ces 2 espéces se tolérent.
Quel a été le changement de comportement soudain de la FFJ?

L'histoire des pheidoles sans techniques de defense face a la PFF dans les zones ou elle a été introduite me rapelle celle desa abeilles européenes face aux frelons du japon.
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Hydraméthylnon
* Sunday 06 April 2008 à 23:45
Message #15


Major Fatal


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CITATION(vito corleone @ dimanche 06 avril 2008 à 11:34) *
La GFF est presente aux mémes endroits que la PFF? Etrange que ces 2 espéces se tolérent.

Elles se partagent presque totalement l'état de Floride (il en devient tout de suite un peu moins sympa ...) Le peu que j'en sais est qu'elles ne seraient pas dans les mêmes biotopes mais, même ça, je n'en suis pas sûr. La certitude est là en tout cas : Presque toute la Floride est contaminée par les deux pires.

CITATION(vito corleone @ dimanche 06 avril 2008 à 11:34) *
Quel a été le changement de comportement soudain de la FFJ?

Pendant des décennies elles ont conquis la Polynésie mais sans poser trop de problèmes, cohabitant avec d'autres espèces. Depuis quelques mois quelque chose a changé : Dans un atoll des Tuamotu c'est l'explosion, ça crépite sous les roues des voitures !! Dans certaines zones de Tahiti, en survol rapide, il semble que la tolérance aux autres espèces soit moins grande pendant que leur densité augmente.

Enfin, ça, ça serait plutôt à mettre dans sa fiche à elle, à faire.
Qui s'y colle ?

La plus belle connerie jamais lue sur la lutte bio (pour l'instant, on peut aussi faire un sujet bétisier mrgreen.gif ) :
Lors de la dernière session de formation -pesticides- j'avais évoqué pendant le cours,
la possibilité d'une alternative à l'IGR Hydraméthylnon en ayant recours à un prédateur spécifique de la Petite Fourmi de Feu (PFF),
J'avais effectivement mentionné son activité anodine en Amérique Latine d'où elle est originaire.
Ayant l'occasion de revoir un peu le sujet, j'ai rencontré l'évocation de recherches et expérimentations de chercheurs du CNRS de Cayenne et Toulouse.
Je suppose que ce doit être plutôt intéressant de les contacter !
Cependant, je reste persuadé que W. auropunctata est aussi sujette à un parasite mycosique...


1. l'hydraméthylnon n'est PAS un IGR (c'est pas le pire)

2. L'article auquel il est fait allusion est (C'est le pire) :
Specialized predation on Wasmannia auropunctata by the army ant species Neivamyrmex compressinodis par J. Le Breton, A. Dejean, G. Snelling et J. Orivel.

Si, si, la proposition, c'est d'introduire des Neivamyrmex, sans plus d'étude d'impact que cette étude-là !!!!! blink.gif blink.gif
Rien que ça !!
wacko.gif


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k2rantitache
* Tuesday 08 April 2008 à 23:42
Message #16


Gyne womanizer®


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Merci pour ton travail thumbsup.gif
J'espère que cela en fera réfléchir plus d'un.

CITATION
a proposition, c'est d'introduire des Neivamyrmex, sans plus d'étude d'impact que cette étude-là !!!!!
Rien que ça !!

blink.gif arrow.gif


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=> email : k2rantitache "at" acideformik.com
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Hydraméthylnon
* Friday 11 April 2008 à 06:26
Message #17


Major Fatal


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Merci K2r,

Pour enfoncer le clou :

[mode alerte on]
Manipuler des Super-envahissantes est en définitive aussi dangereux que de manipuler du plutonium :
  1. Comme pour la radioactivité, elles sont quasiment invisibles jusqu'à ce que ce soit trop tard.
  2. Comme pour la radioactivité, une fois en place les dégâts sont tout de suite très graves et pratiquement irréversibles.
  3. Contrairement à la radioactivité, elles se reproduisent et renforcent leur nocivité avec le temps.
  4. Comme pour la radioactivité et par conséquent, les manipuler ne peut se faire sans un maximum de précautions, doit être parfaitement justifié et totalement encadré.
Vouloir élever ça en dehors de conditions draconniennes de contrôle et de surveillance est pire que de mettre du plutonium dans votre maison puisque ça va forcément déborder chez vos voisins et ensuite beaucoup, beaucoup plus loin tout en vous rendant tous les jours la vie infernale et beaucoup plus chère, ainsi qu'à vos voisins. (bonjour l'ambiance chez vous s'ils apprennent que c'est à cause de vous qu'ils sont contaminés ...)

C'est pour ça qu'il faut que chacun le sache et en sache le plus possible sur elles de la même manière que chacun sait ce qu'est le nucléaire : Le nucléaire est encadré de lois et de mesures de protection aujourd'hui alors que les super-envahissantes pratiquement pas.

Ne vous faites pas piéger : C'est jouer à la roulette russe avec un barrillet plein de bombes qui détruiront bien plus loin que ce qu'il y a derrière votre tempe.
[mode alerte off]

------------------------------------------------------

Sinon, k2r, que penses-tu de l'idée de faire un sous-forum "Envahissantes", un Wikiformik, soit dans Myrmécologie, soit dans Espèces Tropicales ?
(Je préfèrerais dans Myrmécologie parce que les zones tropicales sont autant en danger que les autres et que les envahissantes ne sont pas toutes tropicales.) On pourrait alors mettre cette fiche comme première de ce sous-forum et cet avertissement dans son "A lire avant de poster", qu'en penses-tu ?

CITATION(Edmond Wells @ dimanche 06 avril 2008 à 05:39) *
Ca me semble effectivement intéressant de dresser ces fiches et de faire des comparaisons, Hydraméthylnon. Par contre, pour celles que nous n'avons pas (encore?), qu'on ne peut donc pas connaître aussi bien que celles qu'on a déjà, comment procéder? Des contacts existent-ils avec des gens qui puissent nous renseigner à propos d'elles?

Excuse-moi : J'ai sauté ton message et je ne m'en aperçois que maintenant.

Je dirais qu'on commence à avoir des gens d'un peu partout parmi les membres, donc on peut pas mal avancer comme ça, déjà.
Ensuite on a les moteurs de recherche mais l'anglais m'a l'air assez incontournable si on veut faire bien et complet.
Après, les contacts, c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme l'homme qui a vu l'homme qui a vu l'ours : Entre les références mail qu'on peut trouver sur Internet et les contacts des copains de copains, à mon avis, ça doit pouvoir faire pour la majorité des fiches "à faire". Les autres, on verra quand on y sera, si on y arrive.


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Hydraméthylnon
* Sunday 11 May 2008 à 04:53
Message #18


Major Fatal


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CITATION(Edmond Wells @ dimanche 06 avril 2008 à 01:39) *
2-3 petites choses que j'ai pas comprises: sont-elles comme nos Linepithema humile qui ne s'aggressent pas d'un nid à l'autre ou pas? Pas compris non plus le truc de "Roger" blush2.gif ^^
Elles sont presque comme vos Linepithema humile dont je viens de terminer la fiche : Je n'ai pas encore connaissance de compétition intraspécifique dans les grandes invasions de celles-ci, contrairement à ce qu'on sait de la fourmi d'Argentine.

"Roger", c'est le nom du premier chercheur qui l'a décrite : C'est l'usage, dans le monde scientifique, pour nommer exactement une espèce, que de donner en italique ou en souligné, son genre avec la première lettre en majuscule et son espèce entièrement en minuscules puis de mettre entre parenthèses le nom du biologiste dont la description de l'espèce a servi de base de référence à ses successeurs. On ajoute aussi parfois l'année derrière le nom, pour faciliter les recherches biblio.

[mode archéologie on]
Sur le souligné, c'était la convention typographique du temps des machines à écrire à rubans : L'italique impliquait de changer de machine ou de boule de caractères. Le souligné était plus pratique, il suffisait de faire reculer la tête de lecture sur la ligne et de taper ce qui est devenu le 8 minuscule sur nos claviers d'ordis. Aujourd'hui, le souligné a tendance à disparaître vu que, sur Internet, l'italique est disponible d'une façon simple et que le souligné est la convention utilisée pour dire qu'il y a un lien. On préfère donc éviter de souligner, en général. Si on voit les deux c'est qu'il y a un lien en plus, p.ex. ci-dessus : Je fais pointer le nom scientifique de la fourmi d'Argentine sur sa fiche à elle, alors il y a les deux. Maintenant, c'est une convention, on trouve encore des pages web ou c'est souligné sans lien (pas les miennes ...) mais ça devient rare.
[mode archéologie off]

Donc, en standard "web", ici, ça nous donne : Wasmannia auropunctata (Roger 1863)

CITATION(Edmond Wells @ dimanche 06 avril 2008 à 05:39) *
Par contre, pour celles que nous n'avons pas (encore?), qu'on ne peut donc pas connaître aussi bien que celles qu'on a déjà, comment procéder? Des contacts existent-ils avec des gens qui puissent nous renseigner à propos d'elles?

Je n'ai pas de solution miracle mais le web donne pratiquement tout, à condition de lire l'anglais.
Sinon, tu peux toujours aller tenter d'interroger des gens dans ta Direction de l'Environnement ou à l'université la plus proche. En général ceux compétents sont ravis de ce genre de visite parce que ça leur montre qu'ils sont directement utiles au grand public et comme peu de gens osent aller les "déranger"/arrivent jusqu'à eux, c'est rare pour eux. Donc, une fois que tu as le toto en face, c'est super pour les deux.

CITATION(Olipi @ dimanche 06 avril 2008 à 07:18) *
Est ce qu'on a une idée de la raison pour laquelle est est rare dans son milieu d'origine et pas dans les endroits qu'elle colonise ? A t-elle un prédateur, un compétiteur, un parasite ?

R1 : Moi non, mais je pense que la fourmi d'Argentine donne des pistes d'explication, en plus du fait que dans leur milieu d'origine, les autres espèces ayant appris la vie avec elles depuis le début, l'écosystème s'est équipé de challengers à sa mesure, que ce soit en concurrents, en microbes/parasites ou en prédateurs.
R2: Côté prédateur, pour l'instant, on ne lui en a trouvé aucun, elle est si petite que les Phorides ne s'y intéressent pas. Pour le reste, sa patrie, c'est la forêt amazonnienne : On en sait si peu dessus ...


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Hydraméthylnon
* Sunday 11 May 2008 à 05:16
Message #19


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CITATION(Was.Auro @ dimanche 06 avril 2008 à 10:46) *
Pour la 8ème je dirais Monomorium destructor

Finalement j'hésite : Monomorium pharaonis est "pas mal" non plus.
Qu'en penses-tu, Benoit ?


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cékiki
* Saturday 07 March 2009 à 23:51
Message #20


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