La fourmi malade se cache pour mourir |
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La fourmi malade se cache pour mourir |
Monday 08 February 2010 à 10:41
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Shoutbox addict Groupe: Administrateurs Messages: 2 606 Inscrit: 16/05/2007 Lieu : Nord (frontière Belge) + shoutbox Membre No.: 1 401 |
Suite à la lecture de cet article paru samedi dans la Voix du nord:
CITATION La fourmi malade se cache pour mourir samedi 06.02.2010, 05:04 - La Voix du Nord | SCIENCES | La fourmi, espèce socialement très organisée, s'isole spontanément pour mourir lorsqu'elle est malade, selon une étude universitaire allemande. ... Juste avant de passer à trépas, la fourmi agonisante quitte la fourmilière pour s'en aller mourir en solitaire, d'après cette étude d'une équipe de l'Institut de zoologie de l'université de Ratisbonne. « Les fourmis malades évitent le contact avec les autres occupants de la fourmilière, puis s'isolent activement et quittent la fourmilière pour aller mourir seules loin de leurs congénères », explique l'institut. L'agonie d'une fourmi ne suscite aucun « comportement particulier de la part des camarades saines », selon l'étude. Et le fait d'abandonner le foyer commun n'est pas non plus en lien direct avec « les symptômes de la maladie » contractée. Les fourmis apparaissent plutôt douées d'un altruisme tout animalier : leur comportement est à mettre en rapport avec un grand souci de « conservation de la fourmilière » qu'ont en particulier les fourmis ouvrières. dont voici le lien ARTICLE, je me suis penché sur la recherche de l'article d'origine de l'Institut de zoologie de l'université de Ratisbonne que voici (pour les doués en allemand): CITATION Pressemitteilung vom 29.01.2010 | 10:20 Universität Regensburg (idw) Kranke Ameisen sterben einsam. Regensburger Forscher weisen spezifisches Verhalten der Insekten nach Todesfälle in der Natur sind zumeist nicht dem hohen Alter eines Tieres, sondern den Folgen einer Krankheit geschuldet. Krankheitserreger können sich dabei vor allen Dingen ausbreiten, wenn Tiere in engem Kontakt zueinander in einem gemeinsamen Nest leben. Es erscheint daher logisch, dass sich gerade solch sozial organisierte Tiere etwas einfallen lassen, um der Übertragung tödlicher Erkrankungen auf andere Gruppenmitglieder entgegen zu wirken. Wenn todgeweihte Einzeltiere ihre Gruppe verlassen, ist das ein effizienter Weg, um das Risiko der Ansteckung von Verwandten und anderen Gruppenmitgliedern zu minimieren. Beobachtungen deuten ein solches Phänomen für verschiedene Spezies an - unter anderem für Elefanten oder Löwen. Allerdings fehlten bislang größere quantitative Analysen für einzelne Tierarten. Regensburger Biologen wiesen dieses besondere Verhalten nun für Ameisen (Temnothorax unifasciatus) nach. Eine Arbeitsgruppe unter der Leitung von Prof. Dr. Jürgen Heinze vom Institut für Zoologie der Universität Regensburg konnte zeigen, dass einzelne todkranke Ameisen den Kontakt mit den anderen Nestbewohnern vermeiden, sich aktiv isolieren und das Nest verlassen, um allein und abseits ihrer Artgenossen zu sterben. Den Forschern gelang dabei auch der Nachweis, dass das Verlassen des Nestes nicht auf ein besonderes Vorgehen der gesunden Artgenossen oder auf die Symptome der Krankheit zurückzuführen ist. Dem gegenüber legen die Beobachtungen der Regensburger Forscher die Vermutung nahe, dass das aktive Verlassen des Nestes und der Tod in Isolation eine neuartige selbstlose Eigenschaft von einzelnen Ameisen-Arbeiterinnen darstellt, um den Bestand des gesamten Nestes nicht zu gefährden. Die Folgerungen der Regensburger Arbeitsgruppe dürften gerade für Wissenschaftler interessant sein, die sich mit dem Sozialverhalten von Tieren im Allgemeinen, dem komplexen Prozess der Evolution, Alterungsprozessen oder auch Fragen der Ökologie beschäftigen. Der Rückzug aus dem sozialen Bereich könnte generell ein bislang übersehener selbstloser Charakterzug von sozial organisierten Tieren sein, der in diesem Fall der Arterhaltung dient. Die Ergebnisse der Regensburger Studie sind vor kurzem in der renommierten Zeitschrift "Current Biology" publiziert worden. Publikation: Jürgen Heinze and Bartosz Walter, Moribund Ants Leave Their Nests to Die in Social Isolation, Current Biology (2009), doi:10.1016/j.cub.2009.12.031 Ansprechpartner für Medienvertreter: Prof. Dr. Jürgen Heinze Universität Regensburg Institut für Zoologie Tel.: 0941 943-2475 Juergen.Heinze[.at.]biologie.uni-regensburg.de le lien : ARTICLE Traduction de l'allemand (citrouille-man) CITATION (SDI) Les fourmis malades meurent seules. Des chercheurs de Ratisbonne ont observés un comportement spécifique de ces insectes.
Les décès dans la nature ne sont généralement pas les conséquences de l'âge avancé de l'animal, mais les conséquences d'une maladie. Les agents pathogènes peuvent se transmettre, surtout si les animaux vivent en contact étroit les uns avec les autres dans le même nid. Il semble donc logique que tout type d'animaux socialement organisé puisse favoriser la transmission d'une maladie mortelle avec les autres membres du groupe. Si des individus infectés pouvaient quitter le groupe, alors ce serait un moyen efficace de limiter la contagion. Les observations indiquent un tel phénomène pour plusieurs espèces - y compris pour les éléphants ou les lions. Toutefois, jusqu'à présent il n'existait aucune analyse quantitative pour les espèces sociales. Les biologistes de Regensburger ont observés ce comportement spécial chez les fourmis Temnothorax unifasciatus. Un groupe de travail dirigé par le Dr. Jürgen Heinze de l'Institut de zoologie de l'université de Ratisbonne a montré que certaines fourmis malades en phase terminale et en contact avec les autres habitantes du nid pouvaient chercher l'isolement activement et quitter le nid pour mourir seules et loin des autres . Les chercheurs ont également prouvé que le départ du nid n'est pas due à une action spécifique de leurs congénères en bonne santé ni à des symptômes de la maladie. En revanche les observations des chercheurs de Ratisbonne suggèrent que le fait de quitter le nid et que la mort dans l'isolement est une caractéristique nouvelle des fourmis, qui permettrait de ne pas menacer l'existence même de la colonie. Les conclusions du groupe de Ratisbonne devraient être intéressant pour les scientifiques qui traitent avec le comportement social des animaux en général, le processus complexe de l'évolution, les processus de vieillissement, ou même les questions de l'écologie. La retraite du secteur social dans son ensemble pourrait être un acte altruiste qui aurait été négligé dans l'étude des animaux sociaux, et qui servirait la conservation des espèces. Les résultats de l'étude de Ratisbonne ont été publiés récemment dans la prestigieuse revue "Current Biology". Publication: Jürgen Heinze et Bartosz Walter, les fourmis malades quittent leurs nids pour mourir dans l'isolement, Current Biology (2009), doi: 10.1016/j.cub.2009.12.031 |
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Tuesday 09 February 2010 à 11:37
Message
#2
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Gyne Groupe: Contributeurs Messages: 2 545 Inscrit: 26/04/2007 Lieu : Alsace - Rhône Membre No.: 1 361 |
(SDI) Les fourmis malades meurent seules. Des chercheurs de Ratisbonne ont observés un comportement spécifique de ces insectes.
Les décès dans la nature ne sont généralement pas les conséquences de l'âge avancé de l'animal, mais les conséquences d'une maladie. Les agents pathogènes peuvent se transmettre, surtout si les animaux vivent en contact étroit les uns avec les autres dans le même nid. Il semble donc logique que tout type d'animaux socialement organisé puisse favoriser la transmission d'une maladie mortelle avec les autres membres du groupe. Si des individus infectés pouvaient quitter le groupe, alors ce serait un moyen efficace de limiter la contagion. Les observations indiquent un tel phénomène pour plusieurs espèces - y compris pour les éléphants ou les lions. Toutefois, jusqu'à présent il n'existait aucune analyse quantitative pour les espèces sociales. Les biologistes de Regensburger ont observés ce comportement spécial chez les fourmis Temnothorax unifasciatus. Un groupe de travail dirigé par le Dr. Jürgen Heinze de l'Institut de zoologie de l'université de Ratisbonne a montré que certaines fourmis malades en phase terminale et en contact avec les autres habitantes du nid pouvaient chercher l'isolement activement et quitter le nid pour mourir seules et loin des autres . Les chercheurs ont également prouvé que le départ du nid n'est pas due à une action spécifique de leurs congénères en bonne santé ni à des symptômes de la maladie. En revanche les observations des chercheurs de Ratisbonne suggèrent que le fait de quitter le nid et que la mort dans l'isolement est une caractéristique nouvelle des fourmis, qui permettrait de ne pas menacer l'existence même de la colonie. Les conclusions du groupe de Ratisbonne devraient être intéressant pour les scientifiques qui traitent avec le comportement social des animaux en général, le processus complexe de l'évolution, les processus de vieillissement, ou même les questions de l'écologie. La retraite du secteur social dans son ensemble pourrait être un acte altruiste qui aurait été négligé dans l'étude des animaux sociaux, et qui servirait la conservation des espèces. Les résultats de l'étude de Ratisbonne ont été publiés récemment dans la prestigieuse revue "Current Biology". Publication: Jürgen Heinze et Bartosz Walter, les fourmis malades quittent leurs nids pour mourir dans l'isolement, Current Biology (2009), doi: 10.1016/j.cub.2009.12.031 |
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Tuesday 09 February 2010 à 11:39
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#3
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Gyne Groupe: Contributeurs Messages: 2 545 Inscrit: 26/04/2007 Lieu : Alsace - Rhône Membre No.: 1 361 |
C'est intéressant. J'avais déjà parlé sur un sujet de certains majors de ma colonie de Messor qui s'éloignaient seuls vers le tas de cadavres lorsqu'ils étaient sur le point de mourir. En les déplaçant de l'autre côté du nid, ils entreprenaient à nouveau le chemin vers la "décharge", même si je les déplaçait encore plusieurs fois.
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Tuesday 09 February 2010 à 11:48
Message
#4
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Shoutbox addict Groupe: Administrateurs Messages: 2 606 Inscrit: 16/05/2007 Lieu : Nord (frontière Belge) + shoutbox Membre No.: 1 401 |
Merci citrouille pour la traduction !
j'ai approfondi la recherche sur "Current Biology": Moribund Ants Leave Their Nests to Die in Social Isolation Current Biology, Volume 20, Issue 3, 9 February 2010, Pages 249-252 Jürgen Heinze, Bartosz Walter Le lien Le PDF !!! |
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Tuesday 09 February 2010 à 14:37
Message
#5
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Major exclu Groupe: Banned Messages: 7 370 Inscrit: 04/05/2008 Membre No.: 2 112 |
Ceci ne fonctionne que lorsque les ganglions de la fourmi ne sont pas atteints.
http://www.acideformik.com/forums/index.ph...c=11643&hl= Dans ce cas, c'est les autres membres de la colonie qui expulsent la malade qui ne peut s'éloigner elle même. |
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Tuesday 09 February 2010 à 21:09
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#6
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Major Bruxellois Groupe: Exposants Acideformik Messages: 1 209 Inscrit: 06/02/2009 Lieu : Bruxelles , Belgique + Shoutbox Membre No.: 2 970 |
Super intéressant ! Merci Citrouille !!
-------------------- À lire : B-A BA, FAQ et la charte !
Lasius emarginatus / Messor barbarus / Aphaenogaster subterranea / Camponotus cruentatus -- |
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Tuesday 09 February 2010 à 22:56
Message
#7
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Média Groupe: Contributeurs Messages: 879 Inscrit: 19/07/2009 Lieu : Strasbourg Membre No.: 3 697 |
Hello
Très interessant Ça a aussi été observé avec des gynes ? |
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Thursday 11 March 2010 à 09:06
Message
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Fourmi coeur de lyonnais Groupe: Exposants Acideformik Messages: 707 Inscrit: 11/02/2009 Lieu : Alsace, Ostwald Membre No.: 2 987 |
Hello Très interessant Ça a aussi été observé avec des gynes ? Je connais pas le reponse... Mais! mais,mais,mais,mais.... Ca me semblerait bizarre qu'une gyne malade/contaminé s'éloigne du nid... Elle condammerait alors la colonie de toute façon(si c'est une espece monogyne). non? -------------------- Amicalement
Drakeater Mon suivi de Myrmica sp : http://www.acideformik.com/forums/index.php?showtopic=10371 Mon suivi de Lasius sp noires : http://www.acideformik.com/forums/index.ph...c=10927&hl= Supporter OL! |
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Monday 22 March 2010 à 19:47
Message
#9
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(●ʘ╻ʘ●) ~ ♥ Groupe: Modérateurs Messages: 6 121 Inscrit: 17/08/2005 Lieu : Australie Membre No.: 284 |
Une gyne est une princesse.
CITATION C'est concret, mais à la fois c'est pas tellement surprenant. Chez les fourmis, comme les abeilles, il y a un polyéthisme d’âge (division du travail en fonction de l'age). Les jeunes ouvrières saines bossent à l'intérieur du nid et plus elles vieillissent/sont susceptibles de porter des pathogènes plus elles se consacrent aux taches extérieurs de fourragement pour ne pas contaminer le couvain entre autre.
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