Biotope Camponotus Cruentatus Options

[cékiki]

Facile de rencontrer des Camponotus cruentatus qui se promènent. Trouver un nid est impressionnant car l'espèce grosse, active et belliqueuse.


la garrigue. sans les cigales, il n'y en a pas ou peu dans les Pyrénées orientales. Ca sent bon le thym !

sous la grosse pierre une grande colonie. taille : 50 cm de haut, calcaire pur et dur.[/align:7edaee9ad6]

Mais le nid peut être sous de nombreuses petites pierres.

et en quelques secondes :

J'ai mis les mains pour dégager les herbes et prendre la photo. :shock:

[I-D-É-MYR]

Salut Cékiki !

C'est dans un environnement semblable à celui montré par tes photos qu'un jour en Ardèche, dans les années 70, avec mon jeune frangin Stéphane, j'ai pour la première fois rencontré cette superbe espèce qu'est Camponotus cruentatus dont je ne connaissais pas le nom à l'époque : Une sorte de maquis tout sec, pentu, grillant au soleil estival et surplombant une rivière de montagne, le Roubreau, mais dominé à son tour par une belle forêt de résineux bordant une petite route par laquelle nous étions arrivés sur les lieux.

Une grosse fourmi rousse venait de stopper net notre marche alors qu'elle la traversait pour monter sur notre gauche aux pins noirs ou laricios, s'il ne s'agissait de pins sylvestres, dans lesquels devaient sûrement "pacager" leur élevage de cochenilles. Et l'une d'elle, en redescendant, traversa la chaussée pour nous conduire tout droit vers son repaire qui se trouvait un peu plus bas sur notre droite. Il s'agissait d'un affleurement rocheux ou schisteux bien entouré de près par quelques touffes de genêts pas trop hauts et sous lequel s'ouvrait une étroite mais large fente par laquelle notre fourmi s'était engouffrée en toute hâte. Et cette grande ouverture, curieusement bordée d'une jolie petite plage de sable blanc très fin s'étalant sur quelques décimètres carrés, nous rappela la fenêtre d'un blockhaus tourné vers un hypothétique débarquement de troupes alliées.

Nous nous amusâmes alors à titiller ses occupantes avec la tige jaunie d'une graminacée toute sèche cueillie dans les parages, et le résultat ne se fit pas attendre pour nous deux d'assister à un beau tir groupé qui aspergea la terrasse sableuse jusqu'à 10 ou 12 cm de l'entrée du nid dont il s'agissait évidemment ! Quatre ou cinq ouvrières tout affolées sortirent pour attaquer l'impudente herbacée qui ne put s'empêcher de continuer son petit jeu de gratouillis dans la lucarne afin d'en faire sortir de plus grands spécimens...

Mais nous ne pûmes tenir plus longtemps sous l'infernal soleil de cet après-midi torride qui nous contraignit à retourner sur nos pas avec la vision encore toute fraîche des ces énormes fourmis qui s'étaient montrées tout aussi farouches qu'agressives et qui demeurèrent notre unique sujet de conversation tout le long du chemin, voire même durant plusieurs jours...

Merci, Cekiki, de nous avoir montré cet authentique et chouette biotope à cruentatus ainsi que ses remarquables résidentes !

Amitiés formiques

Patrice de l'I-D-E-MYR