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Acideformik.com _ Législation/règlementation au niveau de l'élevage des fourmis _ Protégeons nos Formica s. str.

Ecrit par : Citrouille-Man Wednesday 20 May 2009 à 12:15

Bonjour,

comme beaucoup d'entre vous le savent car ils ont lu les sujets épinglés ( mrgreen.gif ) Les Formica sensu stricto ne sont pas protégées en France, contrairement à d'autres pays.

La raison de leur protection dans d'autres pays date un peu, en effet, au début, les cocons de ces fourmis étaient utilisés pour nourrir les élevages d'oiseaux, d'où des dégradations très, trop importantes.

En Suisse, il y a un programme dirigé par les musées pour protéger ces insectes. En France, rien. Le vide, le néant, les employés des mairies qui rasent les dômes au même titre que le gazon du bord de route.

Si nous aurons du mal à faire protéger tout un groupe en France, il me paraitrait quand même utile d'essayer d'informer le grand public. A voir donc déjà lors des différentes expos.
Il serait encore mieux de savoir si certains d'entre vous sont en contact avec des personnes s'occupant de la protections d'espèces animales, musées d'histoire naturelle etc.

Je suis franchement étonné du vide d'information que les gens ont à leur sujet, on peut lire partout sur internet des choses comme "si ces fourmis font des dômes, ça doit être des fourmis d'argentine, faut les supprimer" ou les brûler, ou leur verser des bidons d'insecticides dessus, labourer le nid etc...

Ecrit par : sipatte Wednesday 20 May 2009 à 12:40

Je ne pense pas que cela fasse parti des missions de nos musées.
Par contre on pourrait éventuellement leur proposer notre aide pour organiser une expo temporaire (plusieurs semaines ou mois) d'information.

Ecrit par : cékiki Wednesday 20 May 2009 à 19:59

Va à Micropolis et tu vas voir si c'est protégé unsure.gif
Il n'y a pas de protection, elles sont reconnues pour leur rôle environnemental. Il revient moins cher de laisser des nids que de traiter les chenilles processionnaires sur zone. C'est davantage l'ONF qui y serait sensible. Au prix de l'heure d'hélico blink.gif Les particuliers se doivent de traiter les chenilles, dans un jardin comme sur un grand domaine. En Italie on pose des pièges. On doit être plus stupide.
Pour ceux tentés par l'élevage. L'acide formique dégagé par le stress les rendent impossible en traditionnel. De plus, la fondation peut être dépendante , par bouture, ou réintroduction dans le nid.
Ce qui se lit sur le net...
Proposer une expo : là je suis preneur ! Il faudrait un partenaire, même institutionnel si on propose les crédits photos gratos. Jouable.

Ecrit par : Philippe Wegnez Friday 22 May 2009 à 20:36

Salut,

Je pense qu'il faut d'abord protéger les biotopes et non les espèces. Protéger les deux serait mieux.
Les nids situés dans des réserves ne risquent rien sauf de l'exploitation de bois (débardage et coupe à blanc).
Les fourmis rousses des bois sont protégées en Belgique mais les exploitants forestiers et autres n'y font guère attention lorsqu'il s'agit d'extraire les bois de la forêt.
Détruire un biotope équivaut à détruire des dizaines voir des centaines d'espèces (animal et végétal) même si elles sont protégées.
Voilà pour la réflexion sur ce problème hyper complexe.
A+
Phil

Ecrit par : Citrouille-Man Friday 22 May 2009 à 22:53

Oui, mais à partir du moment où tu protège un dôme de Formica, difficile de détruire ses environs directs.

Enfin, c'est bien utopiste, de toute façon quand l'état a besoin de passer quelque part ou de construire quelque chose, il ne se soucie pas des insectes qui y vivent.
C'est surtout important pour avoir un poids réel lorsqu'on explique aux gens qu'elles sont importantes.

Ecrit par : sipatte Saturday 23 May 2009 à 12:03

CITATION(Citrouille-Man @ vendredi 22 mai 2009 à 23:53) *
Enfin, c'est bien utopiste, de toute façon quand l'état a besoin de passer quelque part ou de construire quelque chose, il ne se soucie pas des insectes qui y vivent.

C'est faux et pas utopiste du tout.
Cela dépend du niveau de protection.
Sur les grandes infrastructures (autoroute, rails, canaux, …) et autres grands projets, les études d'impact sont obligatoires, avec des inventaires (presque) exhaustifs de la faune et de la flore.
Ensuite, les projets sont adaptés en fonction de ce diagnostic pour réduire au maximum l'impact environnemental.

Le jeu des associations de défense de l'environnement n'est pas neutre.
Chacun doit jouer son rôle et faire valoir ses convictions dans le respect des règles démocratiques.

Pas de défaitisme.
Il faut être nombreux et on peut faire changer les choses.

On est pas contre l'état, mais contre tous les non convaincus qui ne donneraient pas un euro de plus pour préserver une espèce rare.

Ecrit par : Citrouille-Man Saturday 23 May 2009 à 15:47

C'est pas du défaitisme, je dis juste que ça ne servirait que pour de la sensibilisation directe, parce que des gens capable et surtout faciles à trouver et ayant un certain niveau dans l'identification pour être garent d'une identification, y'en a pas assez, et que de toute façon, dans les études environnementales, c'est fait -en ce moment- parce que c'est obligatoire et après on construit la route dessus quand même. Pourquoi des gens s'embêteraient-ils à retarder un chantier pour être certain qu'il n'y a pas de fourmis protégées dessus?
Lorsque des insectes protégés se trouvent sur des tracés d'autoroutes, on les déplace, même s'ils vivent sur des chênes de 100ans et plus (cf: pique-prunes).

Il faut donc être présent, et surveiller. Pour ce qui est dans les zones protégées, c'est pas un problème vu que tout ce qui y est est protégé. Pour les jardins des particuliers ou les constructions des nouveaux immeubles en bas de chez toi, ça peut changer quelque chose... Pour les personnes chargées de tondre les bords de chemin dans les communes et villes également, pareil pour les paysans, et ça donne un poids contre ceux qui s'amusent à détruire les dômes. Et là, ça peut permettre de protéger le milieu environnant, même si à l'échelle d'une fourmilière c'est pas si important que ça...

Le problème c'est que le grand public ne connait pas assez leur utilité ni leur fragilité. Il faudrait aborder le thème lors des expos.

L'idée d'une expo en partenariat avec un musée m'intéresse thumbsup.gif .

Ecrit par : sipatte Monday 25 May 2009 à 13:46

Je ne suis pas naïf.

Sur les gros projets, la réglementation sur la protection des espèces est respectée.
Les surcoûts pour leur protection sont chiffrés, tout comme le foncier, la préservation des paysages, les nuisances aux riverains, …
Tout ça est mis en face de l'utilité publique de l'ouvrage.
Et ce sont les élus qui au final tentent d'équilibrer tout ça en fonction des préoccupations et attentes de leurs électeurs.
Suite à enquête publique, certains projets sont abandonnés ou reportés (oui c'est possible).
Etude d'impact + enquête publique = plusieurs mois et souvent plusieurs années.

Par le passé l'environnement en a plus souffert qu'on ne le tolérerait aujourd'hui.
Il ne tient qu'à nous de poursuivre la sensibilisation pour que ce curseur d'équilibre entre environnement et finance continue à évoluer dans le bon sens.

Ecrit par : Tengu84 Monday 25 May 2009 à 23:55

CITATION(sipatte @ lundi 25 mai 2009 à 14:46) *
Il ne tient qu'à nous de poursuivre la sensibilisation pour que ce curseur d'équilibre entre environnement et finance continue à évoluer dans le bon sens.


Un petit article dans notre mag serait une bonne façon de "poursuivre la sensibilisation" selon moi. Qui veut m'aider... smile.gif

Ecrit par : Blacknights Tuesday 27 April 2010 à 17:54

On peut faire une sensibilisation lors de mon exposition dans le Loir-et-Cher.
Nous avons pas mal de formica en Sologne !

D'ailleurs, je vais rencontrer un problème d'ici peu.
Aujourd'hui en faisant du repérage pour un pilonne GSM, j'ai repéré un nid de formica.
Il risque d'être dégradé voir détruit par les engins de chantier d'ici 2011.
On peut bien sûr sauver le nid (j'y réfléchi !)
J'en ai pas parlé ni aux propriétaires, ni au maire (ils étaient plus occupés à faire les mesures du terrain).
Mais question sensibilisation, rien ne nous empêche de faire une plaquette de communication qu'on pourrait faire passer aux directions des routes, aux organismes de chantier etc etc.
Je peux diffuser l'information dans mon département mais après, j'ai guère le temps de faire la plaquette...


Ecrit par : Citrouille-Man Tuesday 27 April 2010 à 19:14

J'aurai probablement le temps de faire la plaquette, ça dépends des délais. Tu as une date limite pour la possibilité de faire circuler la plaquette?

Je reviens sur tout ce que j'ai dit concernant les espèces protégées: l'intérêt est en fait limité et ce sont les entomologistes/personnes qui récolent qui seraient le plus embêtées...

Ecrit par : formiquement votre Friday 30 July 2010 à 13:15

C'est bizarre quand même que la France ne fait rien ! huh.gif On dirait qu'ils s'en foutent !! ...

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