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L'élevage des différentes espèces de fourmis

 
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> Les fifilles à Ramose, M.barbarus - F.sanguinea - Lasius sp - C.lateralis - Formica sp
ramose
* Sunday 14 June 2009 à 01:16
Message #1


Cocon


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Lieu : strasbourg
Membre No.: 621




13/06/2009

Bonjour à tous !

Ce suivi à pour objet l'histoire des différentes colonies de fourmis dont je prend soin, à savoir (par ordre décroissant d'âge) :

- Messor barbarus 2005 wub.gif
- Lasius sp noire 2005
- Camponotus lateralis 2007
- Formica sanguinea 2008
- Formica sp 2008

Je reprend aujourd'hui avec l'une des activités les plus intéressantes pour moi : vous raconter l'évolution et les observations de ces colonies. J'ai fait une pause dans ce domaine pour plusieurs raisons, mais je me sens de nouveau motivé et me revela avec mes histoires ... ph34r.gif

Mais commençons par le commencement, laissez moi vous décrire ces colonies :

1) Messor barbarus

Gyne d'un essaimage de 2004, elle entrera dans ma vie ce fameux printemps 2005 où mon intérêt pour les fourmis basculera irrémédiablement dans la passion la plus intense. Avant les échanges rendus possible par internet, mes expériences précédentes en élevage de fourmis, bien que précoces, se solderont par des échecs. La petite famille de Messi (et oui cette reine a un nom, faudra s'y faire) subira des débuts mouvementés, mais très vite les erreurs du début seront oubliées et une formidable aventure débutera. Prendre soin d'une colonie telle que celle-ci restera un apprentissage permanent : alimentation, comportements, essais de différents types de nids...

Cette année Messi fête ses 5 ans, puisse-t-elle vivre encore longtemps, et s'est accompagnée de ses très nombreuses filles (estimation 8-10000 ouvrières) qu'elle va pour la première fois assister à la naissance d'une sexuée !

Leur nid est composé de deux modules en verre synthétique de 50cm/50cm chacun, reliés à deux aires de chasse de 30cm/30cm. Les modules sont actuellement plein à environs 80% est le rajout d'une extension s'impose dans un délais assez court vu la masse de couvain (estimé à 3000 unités stade larvaire ou nymphale).

Même si la colonie n'est pas chauffée depuis le réveille printanier afin d'en limiter la croissance, la population augmente déjà depuis quelques semaines et les décès sont vraiment peu fréquents au regard de l'âge et population de la colonie. Je m'attend tout de même à subir bientôt une vague de mortalité (sont pas éternelles ces ouvrières malheureusement).

C'est la seule colonie dont vous aurez une photo ce soir avec une vue d'ensemble du nid :

Image attachée

2) Lasius sp noire

La reine de cette colonie sera capturée au début de l'été 2005 en même qu'une trentaine d'autre sur un même terrain de quelques ares (cours de la maison familiale) et sera en quelque sorte la reine "gagnante" d'une expérience de concurrence entre jeune colonie dont voici un rapide résumé (ça date maintenant quand même) :

La trentaine de reines recevront les mêmes conditions de départ : seule sans apport de nourriture dans un tube à essais standard.

Lorsque les premières ouvrières sont arrivées les colonies sont placées sans une même aire de chasse, espacées les unes des autres d'environs 20cm (je n'étais pas en condition naturelle mais la suite sera tout de même très intéressante). Très rapidement des différences comportementales d'une colonie à l'autre se feront voir : chez certaines les ouvrières très timides sortent à peine les antennes de leur tube, chez d'autres les ouvrières seront beaucoup plus entreprenantes et commenceront à visiter l'aire de chasse à la recherche de nourriture (volontairement placée loin des tubes).

Dans certain cas très rapidement, une de ces ouvrières plus courageuses va trouver un nid adverse et entreprendre une approche singulière : L'ouvrière devient soudain beaucoup plus prudente dès la découverte de l'autre colonie et pénètre soudain dans le nid, au premier contact elle prend immédiatement la fuite jusqu'à l'entrée du nid, puis à nouveau une phase d'attente prudente avant de retenter une entrée : cette fois ci l'ouvrière arrive à entrer en contact avec du couvain, elle fuit immédiatement et retourne vers sa propre colonie.

L'information rapportée au nid est visiblement très stimulante car l'effervescence gagne la colonie (comme lors de la découverte d'une source de nourriture) et c'est une escouade qui suit la découvreuse vers la colonie adverse. Arrivées sur place voici ce qu'on observe :

Les ouvrières foncent, subtilisent un élément du couvain est retournent à toute vitesse vers la colonie mère sans s'attarder ni sur la gyne, qui dans la plupart des cas se contente d'afficher une légère panique sans chercher à stopper les chapardeuses, ni sur les ouvrières défendeuse, lorsque une gyne cherche à défendre sa progéniture l'ouvrière fuit sans demander son reste pour revenir à la charge très rapidement. Les cas où la gyne sera attaquée et tuée seront très rares et les ouvrières nombreuses.

Une fois le couvain presque entièrement volé, parfois dès le début du "raid", un comportement très intéressant entre ouvrières défendeuses et attaquantes est observé : une ouvrière attaquante saisi une défendeuse par les mandibules, et parfois aidée d'une soeur, la ramène de force vers le nid mère. Parfois l'ouvrière arrivera à fuir, parfois une fois lâchée dans le nid elle récupérera un élément du couvain avant de foncer vers son nid d'origine, mais elle finira toujours par rester dans son "nouveau" nid et participera même au pillage de sa colonie d'origine. Parfois l'intégration sera rapide, parfois cela prendra plus de temps et donnera lieu à un autre comportement très intéressant :

L'ouvrière ramenée de force reste dans un état tétanique, et subira un nombre variable de fois de la part des autres ouvrières ce qu'on pourrait appeler un rituel de soumission : les ouvrières la saisissent aux pattes et aux antennes pour la plaquer plus ou moins violemment sur le sol, elles la maintiendront dans cette position de quelque secondes à plus d'une quinzaine de minutes, avec le temps ces "rituels" deviennent moins violent, 2 à 3 ouvrières se contentant de la saisir par les pattes sans appliquer la moindre tension.

Au final, une et une seul colonie subsistera, un nombre marginale de reines seront tuées dans l'opération. Les reines abandonnées se rejoindront pour certaines afin de recommencer une fondation, d'autre se laisseront mourir, tandis que d'autre essaieront en vain de se faire accepter dans la dernière colonie avant de vagabonder dans l'aire de chasse sans but.

Cette expérience peut sembler cruelle, un gâchis de reines qui auraient put fonder tranquillement dans leur milieu naturelle, et j'ai du regret pour ces reines. C'est pourquoi je n'encourage pas et même décourage formellement de la reproduire, surtout comme ce fut le cas pour moi sans finalité scientifique, cette expérience n'étant que la reproduction de ce qui a déjà été fait dans certains labo (Hugo, tu te souviens de qui a fait ces expériences ?).

Cette colonie forte de quelques centaines d'ouvrières au milieu de l'été atteindra vite l'année suivante une très grande population (estimée 3000 ouvrières), avant de connaître suite à une mauvaise gestion de la diapause (beaucoup trop courte ce deuxième hiver, 4 semaines seulement) une stagnation puis régression avant de repartir enfin l'année dernière après que la population soit redescendue à une petite centaine d'individus. Aujourd'hui la colonie comporte un petit millier d'ouvrières, la population promettant d'augmenter sérieusement cet été.

Image attachée


3) Camponotus lateralis

Cette colonie a été obtenue suite à un échange courant de l'année 2007. Je soupçonne fortement celle-ci d'avoir été boostée, cette jeune colonie était composée à son arrivée de quelques dizaines d'ouvrières dont une forte proportion de média et majors en comparaison du ration d'aujourd'hui, de plus la colonie semblait tourner au ralenti niveau croissance pour voir subitement des ouvrières de grande taille mourir... Finalement j'arriverai à mettre cette colonie sur les rails au courant de l'année dernière suite à une expérience d'abord fortuite que j'ai ensuite volontairement laissé en place jusqu'à la diapause : les ouvrières Camponotus lateralis, surtout les minors, sont capables de se jouer d'un talc mal pausé et d'aller se balader tranquillement un peu partout. J'avais pour habitude de laisser un mélange miel + lait se concentrer naturellement au dessus de l'armoire où se trouve la plupart des colonies, un jour je me rendis compte que quelqu'un venait s'y nourrir, ce quelqu'un : Miss Camponotus lateralis. Je décidais alors de les laisser se servir par elle même, ne leur donnant plus que de l'eau, et la colonie poursuivit son développement, spectaculaire même, envoyant régulièrement une petite escouade d'ouvrière lécher longuement ce mélange de lait + miel très concentré.

Cette colonie est logée dans un nid en bois (chêne) sans système d'humidification, mais disposant d'un abreuvoir dans l'aire de chasse. Ceci sera à l'origine d'une catastrophe cet hivers : oublie de remplir l'abreuvoir en question : les 3/4 de la colonie sur le carreau... cray.gif

La reine ayant survécut rien n'était perdu, et aujourd'hui, bénéficiant de soins redoublés, la colonie affiche une population d'environs 200 ouvrières, avec les premiers majors nés depuis leurs arrivée (autre signe selon moi d'un boost au départ...). Le couvain actuelle est bien jolie, et l'appétit de ces dames est un plaisir à chaque distribution, elles raffolent d'un mélange de lait, oeuf, miel et vitamines qui agrémenté de temps à autre par un peu de vers de farine (seul insecte qu'elles veulent bien manger) représente la quasi totalité de leur alimentation, et ça leur convient visiblement !

Image attachée

Hmmm se fait tard, la suite demain, avec p'tet quelques photos si vous êtes sympa EDIT : ok ben rajout fait !

Le Q/R par ici :

Q/R LES FIFILLES A RAMOSE
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ramose
* Sunday 14 June 2009 à 17:43
Message #2


Cocon


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14/06/2009

Continuons aujourd'hui avec les présentations :

4) Formica sanguinea

Lors d'une balade dans mon secteur favori : Environs de Schirmeck (67) courant de l'été dernier, je suis tombé sur une jolie petite gyne de Formica sanguinea déboulant au milieu de chemin.

Je m'empresse de mettre cette gyne en sécurité dans un tube à essais, et heureux de toujours avoir un aspi-fourmis avec moi lors de mes balades, je me rend visiter les colonies de Serviformica du coin. Dans la première nichant dans une souche de bois le couvain est presque intégralement composé de nymphes nues, mais pas de bol : acarien en quantité...très visible sur les nymphes... Dans la suivante trop peu de couvain pour autoriser un prélèvement... Puis enfin une colonie ayant ce qu'il faut, 2 gynes étaient d'ailleurs présentes, pas d'acariens sur le couvain : zouu je prélève une trentaine de cocons.

Au bous de trois jours, la gyne ouvrira les premiers cocons et s'essaiera à une première ponte. La première génération sera peu nombreuse, une petite quinzaine de chétives ouvrières, la seconde génération sera à peine plus importante mais donnant des ouvrières un peu plus grandes. La capture ayant eut lieu relativement tard dans la saison la gyne ne répondra pas avant ce printemps.

Depuis la colonie suit son petit bous de chemin, la progression est bonne, chaque nouvelle génération étant supérieure à la précédente. Cependant la plupart des ouvrières esclaves sont morte maintenant, après à peine une année, je soupçonne fortement les ouvrières Formica sanguinea d'en avoir tué un grand nombre. Leur alimentation est faite principalement d'eau+miel, d'insectes et de temps à autre du mélange des Camponotus lateralis. Elles ne crachent pas non plus sur de la viande (steak, jambon ou poulet) mais cela est moins efficace visiblement que les insectes. Les ouvrières sont très agressives, et récupérer quelque chose dans l'aire de chasse vous expose à une attaque en règle !

Aujourd'hui la population de la colonie atteint les 300 ouvrières environs, elles vivent dans un nid à l'origine dédié à une autre espèce mais dont j'ai tué les occupantes (Pheidole pallidula, une vrais plaie cette espèce... Nid en bc avec blindage au mortier blanc...enfin blanc avant... Maintenant ça oscille entre le brun cradeaux et...le brun bien crade mrgreen.gif, il est même presque impossible de les prendre en photo à travers la vitre. Je prévois donc de bientôt les faire déménager dans un nid bien propre.

Image attachée

Le même jour que la capture de la gyne :

5) Formica sp

Et oui le même jour (ya des jours comme ça dance37yb.gif ) voila t'y pas une jeune demoiselle qui gambade : zouu dans le tube.

La capture tardive rendra la première année assez simple à résumer : 9 ouvrières lors de la première génération puis plus rien jusqu'à ce printemps.

Après une période au garage pour l'hivers, les voici de retour courant du mois de mars dernier dans l'armoire, la gyne ne se pausera pas des questions inutilement : 5 jours plus tard première grappe d'oeufs, puis un mois plus tard naissance d'une dizaine d'ouvrières tandis que le couvain commence à prendre du volume dans le tube à essais. Celui-ci arrive à la fin de sa réserve d'eau, les ouvrières étant encore peu nombreuse je fait un transfert énergique vers un nouveau tube qu'elles habitent toujours aujourd'hui. Cependant ce tube commence à se faire petit aujourd'hui avec une soixantaine d'ouvrières et à peu près autant de cocons, et il faut que j'envisage la construction d'un nid en toute urgence.

Elles reçoivent exactement le même régime que leurs cousine Formica sanguinea, et vue l'évolution de la colonie : c'est du tout bon !

Pas de photos exploitables de cette colonie, les tubes à essais...ça n'aiment pas le flash.



Maintenant revenons à la colonie de Messi :


Image attachée

dance37yb.gif dance37yb.gif dance37yb.gif victory.gif

La naissance de la jeune princesse a eut lieu ce matin !

Et voici une photo actuelle de la colonie (la précédente date du mois d'avril) :

Image attachée

Ne vous y trompez pas, en dehors de la salle en bas à droite, les taches un peu moins blanches ne sont pas des saletés mais...du couvain ! Le fond d'une dizaine de salles est recouvert de larves et nymphes de toutes tailles, le rajout du module supplémentaire est à faire rapidement.

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