Alors ? Ça dit quoi, à Bora ?
Ce qu'il y a de bien, si ça marche, c'est que c'est une recette générique : On fabrique un appât adapté aux fourmis et à tout ce qui bouffe-transporte des particules fines comme des grains de poussière, donc qui n'intéresseront pas tous les animaux, ni tous les insectes, en tout cas moins que de vaporiser un pesticide pur :
- La semoule est l'excipient, le support comestible de base, neutre, et digeste pour tous les granivores.
- Le Skippy est l'agent appétant, un agent de sapidité particulier, gras et protéique, qu'on peut imaginer changer pour s'adapter à une autre cible, une autre appétence, genre sucre et/ou viande.
- L'acide borique est un poison à spectre large employé usuellement autrement et qu'on peut changer pour un autre pour peu que celui choisi n'ait pas plus d'odeur et de goût que l'agent appétant.
Le nombre de déclinaisons est très grand puisqu'on peut jouer avec tous les agents appétants possibles, les croiser tous avec tous les pesticides possibles et à toutes les doses possibles. Le travail au cas par cas est de trouver les combinaisons efficaces.
On a donc là une recette générique, polyvalente, souple transformant tout pesticide de contact en pesticide systémique quand elle marche mais qui demande forcément des ajustements des doses de ses composants pour chacun des très nombreux cas possibles et tout ça avec le même support-excipient pas cher et facile à trouver.
Il y a de quoi faire et les résultats seront forcément tous moins destructeurs de l'environnement que l'emploi actuel de la majorité des pesticides (en vaporisations).
On serait en programmation objet, je dirais qu'on a, là, la définition d'une classe d'objets, propriétés et méthodes :
Quelques déclinaisons possibles (agent appétant + poison, l'excipient-semoule ne bouge pas ici, même si on peut aussi) :
eau sucrée 30% + acide borique
eau sucrée 30% + hydraméthylnon
eau sucrée 30% + cyfluxine
eau sucrée 30% + perméthrine
eau sucrée 30% + méthoprène
eau sucrée 30% + pyriproxyphène
eau sucrée 30% + fipronil
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + acide borique
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + hydraméthylnon
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + cyfluxine
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + perméthrine
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + méthoprène
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + pyriproxyphène
viandox/bouillon Kub/jus de boîte de thon + fipronil
Skippy/huile d'arachide/de soja + acide borique
Skippy/huile d'arachide/de soja + hydraméthylnon (ah, zut ! C'est déjà fait : L'Amdro ...)
Skippy/huile d'arachide/de soja + cyfluxine
Skippy/huile d'arachide/de soja + perméthrine
Skippy/huile d'arachide/de soja + méthoprène
Skippy/huile d'arachide/de soja + pyriproxyphène
Skippy/huile d'arachide/de soja + fipronil
Lait concentré sucré, ou pas sucré, margarine, sels, jus de cuisson de certaines usines alimentaires, etc ........
Tous n'auront pas la même efficacité, ni le même mode d'action (méthoprène et pyriproxyphène sont des IGRs), certains demanderont de réfléchir avant de fabriquer (ceux qui se désintègrent dans l'eau qu'on veut coupler avec l'eau sucrée => faire sécher l'eau sucrée+semoule avant de mettre le poison et pas après ...), il se peut qu'on trouve des impossibilités techniques de réalisation parfois mais ça doit pouvoir le faire dans la majorité des cas.
On peut aussi jouer sur les excipients possibles pour cibler d'autres bestioles : La semoule, c'est petit, on peut vouloir plus gros ou plus petit, genre boulettes de mie de pain séchées ou farines diverses aux grains collés par le mélange puis concassés ensuite pour retrouver la granulométrie de départ. Ça peut se faire avec une bétonnière, une machine à éplucher les patates ou autre, une fois sec : L'imagination au pouvoir !
On peut aussi combiner les agents appétants en proportions relatives variées, mettre ou ne pas mettre de poison et, ainsi, contrôler le régime alimentaire de nos chères colonies, juste pour voir ou pour autre chose, n'importe quoi en fait, open.
Idée domaine public => J'en revendique la paternité ici, ce qui devrait bloquer toute tentative de dépôt de brevet sur le concept. Après, au cas par cas, ce n'est plus mon problème : Que ceux qui trouvent des recettes efficaces les exploitent ensuite en les protégeant, tant qu'on a des résultats positifs sur le terrain, peu m'importe.
Ce que je ne veux pas, c'est qu'on bride le champ des possibles juste pour faire du fric sur les malheurs des autres.