Une petite histoire tout d'abord intitulé:
Le monde est vraiment petit (enfin surtout le Médoc )

J'étais en train de regarder des résultats d'identification sur Antarea, quand ma copine juste derrière moi voit le nom de l'identificateur:
-" C. Galkowski... C'est Christophe Galkowski ?"
-"Euh, oui pourquoi ?"
-"Ohh c'était mon prof au lycée en SVT !"
-"Sérieux ?!?"


Du coup petit coup de fil d'une ancienne élève, et finalement petite visite chez lui, étant donné qu'il habite à seulement 30 mins de chez nous .
J'en profite pour emmener 2 tubes avec des gynes capturées du week-end, ainsi qu'une petite récolte pour Antarea.

dans les gynes récoltées en tube,il s'agissait d'une Lasius fuliginonus et d'une Aphaenogaster subterranea.

En passant, il me donne l'information que Lasius fuliginonus est une "ultra parasite", qu'elle parasite des parasites de Lasius sp, comme Lasius umbratus.

Viens le tour des tubes d'identification:
C'était déroutant la facilité avec laquelle il identifiait... déjà à vue d'œil, en 3 sec et généralement un tour sous la bino 4sec pour confirmer.
C'était sidérant pour un amateur comme moi:
-"Mais si regarde l'échancrure, elle est caractéristique!"
-"Ah. Si vous le dites."
Je me suis senti tout petit petit

Au final pour les "espèces bateau", il y avait:
-Crematogaster scutellaris
-Aphaenogaster subterranea
-Formica rufibarbis
-Myrmica ruginodis

Et par contre deux espèces pas si communes (fier fier ):
-Anergates atratulus
-Lasius bicornis

Merci la piscine ^^

On a passé 2 bonnes heures à papoter fourmis, c'était génial. Il m'a même donné un peu de doc.
j'ai pu voir sa collection étiquetée, très impressionnante.

Clou du spectacle, une fourmilière qui s'est installé sous une planche de carton, et qu'il regarde de temps en temps, avec énormément de sexués présents. Des Lasius sabularum, toute jaunes pour les ouvrières, et les sexués plutôt foncés.

Bref, un moment très agréable, et qui devrait se reproduire.

Sympa, surtout avec un tel "déclencheur"^^.

Au sujet des parasitages, je n'avais pas conscience que Lasius brunneus était elle-même parasite, quelqu'un pourrait confirmer ? Pour ma part, je pensais que Lasius fuliginosus parasitait surtout Lasius umbratus et peut-être Lasius rabaudi, dont je suis sûr de la nature de parasite...

Erf boulet je suis, boulet je resterai....

Je change dans le premier message Valentin, il s'agissait de Lasius umbratus.... J'avais un doute entre les deux lorsque j'ai rentré le nom de l'espèce...

Mea culpa, mea maxima culpa

Quelle chance

Oui je me disais aussi...

Chouette rencontre, oui

Sympa comme rencontre.

Et bravo pour Anergates atratulus. Merci la piscine ... car vu la configuration des nids de tetramorium cela ne doit pas être facile de la voir in natura

Et voilà une petite rencontre de plus, l'occasion de lui donner ma collecte de Martinique.
On a un peu observé mes colonies, et il était plutôt d'accord sur la tailles des cocons de mes Formica .
On a évidement papoter de toutes les espèces que j'avais (en nid ou en fondation), et je lui disais que parmi toutes, seules les Myrmica sp me posaient problème. Toutes celles récoltées l'an dernier par le biais de la piscine sont toute mortes ou relâchées.

je lui ai donc posé la question que "comment fonctionner la reproduction chez cette famille ? aérien ? au nid avant le décollage? après le décollage?". En tout cas toutes celles qui ont volé et qui ont fini dans la piscine n'ont pas été fécondée, puisqu'aucune n'a pris la peine d'enlever ses ailes, ou de pondre par la suite...
Il m'a répondu qu'il n'en avait pas la moindre idée et que l'on connaissait très mal cette famille. (donc si vous avez des infos, je suis preneur)

Avez-vous fait ce genre d'observations également ?

J'aurai les résultats de la Martinique, le courant du mois de Mai et je vous les transmettrais

Bernard (1968) parle de microgynes chez M. ruginodis qui peuvent être fécondées dans le nid.
Autrement, la règle chez ce genre est l'essaimage classique au loin.

Les rencontres mâles/femelles ne sont sans doute pas garanties à tous les coups

Si c'est Bernard, Christophe n'y crois en rien...

Il a eu l'occasion d'aller voir la collection au musée (j'ai oublié le nom) avec Janine Weulersse au sujet de leur revue des espèces françaises, et pas mal de description de ce dernier ne colle absolument pas avec les spécimens présents qu'ils ont passé à la bino...
Du coup il est devenu un peu "Bernard-septique"...

Bref, je transmettrai, même si je vois déjà sa réaction d'ici

tout le monde est Bernard-septique, reste que c'est lui qui a défriché le terrain pour les sp françaises, tout n'est pas à jeter.
Cependant, il n'a pas assisté au progrès de la biologie moléculaire pour déterminer les modes de reproduction .


le bouturage est fréquent dès que l'espèce est installée dans un nouvel habitat par dispersion lointaine. C'est une caractéristique de base pour que beaucoup des sp du genre soient invasives, comme M.rubra, des pestes, ou à tendance unicoloniale tout simplement
Par ailleurs, pour l'accouplement en lui même, il me semble que la reproduction se fait par agrégation de mâles, du moins chez 3-4 sp françaises. Les gynes font un essaimage vers le site à mâles, et reviennent au nid mère pour bouturer. Par ailleurs, j'ai souvenir d'avoir observé du calling syndrom avec Nicolas à Fontainebleau et en Bretagne sur une espèce (l'inverse, la femelle appelle le mâle ).
C'est probablement varié.
Reste que essaimage ne rime pas avec fondation solitaire. C'est souvent polygynes et les reines sont minuscules, donc bouturage est la rêgle (après essaimage ou pas) . Avec colonisation de nouveaux habitats par dispersion lointaine, je suis d'avis qu'elles font presque toutes ça, avec un fort taux d'échec, certes

L´idée c´est que rare sont les espèces recupérées en piscine sans leur ailes. On peut penser que la reine fraichement fécondée est attirée par la lumière que renvoie l´eau et que donc elle vient se perdre dans ta piscine...à partir de la il lui est difficile de retirer ses ailes. De part ce fait il est très possible que les gynes aient été fécondé meme si elles ont encore leurs ailes.

Pour avoir souvent récupéré des gynes dans une piscine, j'ai observé que seul une ou deux (Lasius ou Formica) ont réussis leurs fondations en gardant leurs ailes. En général bien que toutes aient été récupéré avec leurs ailes, elles se les arrachent très vite

Oui après coup.