Donc pour les gens préssés la galerie : nid expérimental 2012a
Le tuto
But :
Obtenir un nid très simple à fabriquer, à faible cout, modulable et en 3 dimensions.
Principes :
J’ai décidé de choisir comme matériau de base du tube pour aquarium et bassin de différents diamètres. Ces tubes sont assez transparents, peu onéreux, très résistants et se travaillent facilement. Leur différents diamètres sont imbriquables (le diamètre intérieur d’une taille est égal au diamètre extérieur de la taille juste inférieure).
J’en avais acheté dans une grande surface de bricolage (3m de chaque) il y a un peu plus d’un an, hélas je ne me souviens plus du prix.
Problèmes à résoudre :
L’humidité, le plus gros problème, c’est une matière par définition non poreuse, j’ai testé une dizaine de solutions, une, la mèche en béton cellulaire semble la plus simple et la plus durable. Des points humides plus ou moins nombreux permettront d’une part d’humidifier l’air, d’autre part fourniront des points d’eau où les “habitantes” pourront se ravitailler
Les jonctions, je voulais une structure à multiples branches et il était donc nécessaire d’avoir des “nœuds” de jonction entre les branches, de même certaines branches devaient servir de petites salles en impasse (absence de courant d’air). N’ayant rien trouver de valable correspondant à mes désirs (notamment transparence et nombre de branches variable) j’ai décidé de réaliser moi-même.
Matériel et outils nécessaires
- Un ou des cutteurs
- Cisaille, ou ciseaux de grande taille
- Pistolet à colle chaude et ses bâtons de colle
- Si possible une perceuse sans fil et des mèches à bois
- Si possible sèche cheveux ou décapeur thermique
- un peu de béton cellulaire
- un récipient.
- Les modules
Entrons dans le vif du sujet, je vais commencer par vous présenter un module nœud et sa réalisation, tout le reste en découle ou presque.
Nota: Je ne donne aucun diamètre de tubes, en effet tout est transposable en différentes tailles soit en fonction des espèces, soit de la finalité du module (vie ou passage).
Module de base
Vous pouvez voir un nœud à 4 branches, le principe est enfantin, on prend un bout de tuyau de gros diamètre D et quatre bouts de D/2. On enfonce (1cm) deux par deux de chaque côté.
Maintenant le plus important ! Il reste des interstices entre le gros tube et les branches, il faut injecter de la colle chaude pour éviter les évasions.
Une vue d’une jonction octuple par le bout
On distingue la colle au centre, elle a été injectée dans ce cas au centre et à chaque (4) interstice (2 petits tubes, le gros).
Au passage une bonne vue sur des tubes bouchés à la colle à chaud pour servir de chambres, un simple coup de cisaille peut les transformer en liaisons.
Module humidification
Le plus difficile à réaliser.
Une vue finie pour commencer :
Pour en arriver là,
Il faut faire une “carotte” de bc :
C’est très simple, on prend un bout de BC, un tube métallique dont le diamètre intérieur est légèrement inférieur au tube aquario de base, on le coince dans un étau (on le voit au second plan verticalement) et on appui le bc avec la main sur le dessus en faisant des mouvements de rotation droite/gauche. Le bloc se perce très facilement et quand le tube débouche sur le dessus on récupère dans le tube une belle carotte Rire
Voici donc la mèche qui humidifiera par capillarité, attention elle est fragile !
Ensuite on l’introduit dans le tube aquario et on fait un joint de colle à chaud. J’ai laissé un espace entre le tube et la carotte de l’épaisseur d’une fourmi pour augmenter la surface d’évaporation et il est donc nécessaire de faire un joint inférieur pour éviter toute évasion notamment en cas de manque d’eau.
Je perce en croix le haut du tube avec une mèche à bois (la petite pointe de la mèche est géniale pour empêcher les dérapages sur la surface courbe et lisse du tuyau )
Dan cette croix j’introduis deux bouts de petits tuyaux taillés de cette façon
ce qui donne vu de dessus
et de côté
Je complète le haut avec un empilement de tuyaux de diamètres décroissant
On pourra y placer soit un bouchon, soit un tuyau de liaison avec le reste du nid. remarque : je ne colle pas la base de ce bouchon pour pouvoir éventuellement nettoyer un jour.
Une bonne quantité de colle à chaud au fond du récipient (lui même collé sur de l’isorel de récup d’un cadre photo) pour fixer la base de la carotte
Je colle un profilé de plastique en travers pour renforcer
Le module est terminé.
Vous avez maintenant tous les principes de base
donc…
Le nid expérimental complet et commenté
La partie gauche avec le module humidité
La partie droite avec des nœuds et un module long d’habitation
J’utilise des vis en nylon comme bouchons (les trucs blancs)
Le “machin” avec du vert et du beige est un vieux nid vertical verre et plexi rempli de mousse de fleuriste broyée et de sable stérilisé très fin. Il a deux rôles, fournir des matériaux aux fourmis (ici des Lasius ) et stocker de l’humidité (l’eau est amenée par la seringue que l’on distingue en haut)
sur cette vue une peu plus globale et de dessus
vous pouvez distinguer en arrière plan l’adc que j’ai construite il y a trois ans avec anti évasion par plafond et parois. Elle communique avec le nid par deux liaison en tuyaux
Voilà c’est peut-être un peu brouillon, mais c’est un proto.
Le temps total (hors le nid vertical de récup et l’adc) est de quatre heures au maximum (hors temps de réflexion également).
Conclusion temporaire
Il reste maintenant à tester sur le long terme.
Je voulais outre me faire plaisir avoir quelque chose de simple, extensible et surtout en 3D. En effet nos nids sont soit horizontaux, soit verticaux, hors une fourmilière est dans les trois dimensions. De plus la grande transparence permet une observation facile. Enfin il sera toujours possible de remplacer des modules par exemple trop sales (il suffit de chauffer un peu un module pour faire fuir les occupantes, de le débrancher et de le remplacer)