Les termites sont souvent cités pour leur potentiel destructeur, et les désastres qu’ils engendrent dans les cultures et les bois ouvrés, ils sont cependant une composante essentielle des écosystèmes terrestres. Sous les tropiques, leur importance relative s’accroît à mesure que le climat devient plus contrasté (saison sèche plus étendue). Comme d’autres organismes de la macrofaune du sol (et en particulier les vers de terre), les termites peuvent être considérés comme des “ingénieurs” de l’écosystème qui modifient, soit directement soit indirectement (par leurs activités) les ressources disponibles pour les autres espèces. En effet, par leur régime alimentaire très diversifié qui leur a permis de coloniser de nombreuses niches écologiques et par les structures qu'ils construisent (galeries, termitières, placages), ils influencent les propriétés physico-chimiques du sol, le recyclage de la matière organique et l'activité de la microflore tellurique jouant un rôle très important dans la gestion durable des sols.

Les fourmis, insectes sociaux par excellence, ont colonisé la plupart des milieux terrestres. Elles y sont en grand nombre et présentent une étonnante diversité de modes de vie (chasse d'insectes, récolte de graines ou de substances sucrées, esclavagisme, ..). Plusieurs fourmis ont noué des interactions étroites avec des plantes, des pucerons ou des champignons. Les termites, certaines espèces d’abeilles et de guêpes sont également des insectes sociaux mais sont beaucoup moins diversifiés, moins abondants et moins répandus dans le monde. La vie en société apporte à tous de nombreux avantages (pérennité des colonies, division du travail, évolution des castes reine et ouvrière, ..) mais quelles sont les autres clefs de la fantastique réussite des fourmis ?