Bonjour,
Je voulais vous faire part d'une observation surprenante pour ma part. Il y a quelques temps j'ai ramassé quelques gynes Formica rufibarbis, mise en tube immédiatement. Elles ont toutes pondu quelques heures après et je les ai laissé seules le weekend suivant. En revenant l'une d'entre elles étaient remplacé par ça:
Je ne suis pas expert dans ce domaine mais je pense à un mycète parasite, par contre avant ou après la mort de la gyne, impossible de le savoir à cause de mon absence. Si quelques uns ont leur avis la dessus je suis preneur
Mais là n'est pas l'observation principale que j'ai voulu partager dans ce post. Le tube a été laissé en état pendant une semaine (ça passe vite le temps... ).
Alors que je voulais nettoyer cette abominie mon regard a été attiré par le petit tas de larves/oeufs qu'il restait dans le tube, visible sur la photo à gauche.
Première observation, ils étaient apparemment (visuellement en tout cas) épargné par le champignon qui s'était si vite développé sur la carcasse de la gyne juste à coté. Les propriétés antiseptique de la salive des gynes sont certes remarquable mais de là à durer pendant une semaine, j'étais très surpris...
Deuxième surprise, en observant de plus près les larves (environ 3 larves et 6 oeufs) à la loupe j'ai constaté qu'elles s'agitaient. L'observation étant minutieuse et étant un peu fatigué du weekend j'ai pensé a une hallucination. J'ai reposé le tube. Puis réexaminé aujourd'hui elles bougeaient encore plus (mobilité de la tête, sans doute agité par la faim).
Après de grande hésitations et pour vérifier le caractère vivant ou mort du couvain j'ai pris le risque de le prélever délicatement avec un pinceau humide et de le déposer (encore plus délicatement) dans le tube d'une autre gyne Formica rufibarbis en fondation.
Bien entendu je suis conscient du risque encouru, si le champignon a attaqué la gyne de son vivant, l'autre gyne risque d'y passer mais je voulais pousser l'expérience jusqu'au bout.
La gyne adoptive s'est empressé de soigner le nouveau couvain (sans doute en avait-il besoin!) et de le rajouter au sien -beaucoup plus évolué toutefois-
J'aimerais vos commentaires sur deux questions qui sont en suspens pour moi:
Les qualités antiseptiques de la salive des fourmis sont si "durables" que ça?
Je ne pensais pas que le couvain avait une espérance de vie si élevée sans soins, et surtout dans de telles conditions?
Merci d'avoir lu jusque là (ouf)
Je vous tiendrais au courant de la suite pour la gyne adoptive et le couvain.
bidou