Salut,
Bon j'ai trouvé (dans ma piscine) une gyne ailée de Polyergus rufescens, enfin j'avais, car l'ayant placée, comme les autres gynes récoltées, dans un tube à essai avec réserve d'eau. le but étant de la conserver pour envoi. Le Week-end passant, donc n'ayant pu l'envoyer, je l'ai retrouvée morte, soit une vie de moins de 3 jours en tube.

Sachant que je viens de parcourir le net (j'ai passé au crible je ne sais pas combien de sites plus ou moins intéressants, débiles, recopiés...) à la recherche d'une information que je n'ai pu trouver. Si je comprends bien, on pourrait résumer la vie d'une Polyergus rufescens à cette phrase (source)

Une telle fourmi est donc totalement incapable de se nourrir toute seule, même avec une nourriture liquide (j'avais fait l'essai avec du miel sans succès sur des ouvrières). Comment on peut maintenir en vie une telle gyne assez longtemps avant de pouvoir lui fournir des cocons ou je ne sais pas quoi d'autres? Comment retarder le plus possible l'inéluctable et triste fin d'une course contre la montre perdue d'avance?

C'est très délicat de la maintenir seule dans un tube à essai.

Le plus simple étant de rajouter tout de suite une ouvrière du genre serviformica.
Car même si combat il y a, ce genre d'espèce n'a pas grand chose à craindre d'une ouvrière de serviformica isolée.
Un coup de mandibule bien placé et on en parle plus.
Généralement avec une ouvrière toute seule, il n'y a pas vraiment de combat. (Tu as du te rendre compte que la gyne ressemble à un char d'assaut rouge feu prêt à donner l'assaut )
Au bout de qq minutes l'ouvrière est acceptée par la gyne et on ne constate plus d'agressivité.


Je rajouterais que cette sp est très sensible. La première que j'avais recu (il y a 2 ans il me semble) était arrivé vivante avec des ouvrières de serviformica. Le lendemain je l'avais retrouvé morte.

J'insiste bien sur le fait qu'il faut rajouter une ouvrière de serviformica. Car si tu mets une espèce qui a un comportement bien plus agressif. Ca sera très différent.

Mouaip, j'avais hésité à rajouter une ouvrière (qui aurait forcément été F. rufibarbis dans mon cas) par peur de combat justement. Bon, ben je sais comment il faudra que je procède pour la prochaine

Sur que la gyne est impressionnante par ses formes, mais pas si grosse que ça en fait... une chétive surement

J'avais fait le test avec ma gyne de Polyergus.
Et j'ai refait ce test cette année avec 2 gynes de F.sanguinea.

Les gynes de ce genre d'sp savent prendre le dessus très rapidement.
C'est très intéressant de les voir se faire "respecter" et accepter en qq minutes.
Une histoire de phéromone tout ca.
brouillage chimique? bagage de phéromones leur permettant de récupérer facilement le visa chimique des ouvrières introduites?ou alors est ce le contraire?
je ne sais pas


La taille n'est pas très importante comparativement à une gyne de F.sanguinea par exemple.
Il me semble que les ouvrières de Polyergus dépassent la taille de la gyne.

Ce n'est pas sur 3 jours un problème de nourriture.
Il peut y avoir le stress : après le bain forcé et la mise en tube. Sur un essaimage de Formica lemani l'an passé, les collègues saw et MJJB qui ont mis leur gynes à l'étroit les ont perdues. J'ai pu conserver dans de grandes boîtes l'essentiel de ma récolte .
Une gyne F.sanguinea ne peut tenir longtemps sans ouvrières ?

D'après les ouvrières que j'ai c'est effectivement le cas... je n'avais même pas fait attention tiens.

Oui cékiki, pour le stress j'y avais pensé aussi (d'ailleurs, à part les Lasius et autre Pheidole pallidula, toutes les espèces de type camponote que j'ai pu récupérer dans la piscine se développent moins vite et ont mis plus de temps à perdre les ailes et pondre que les autres) , mais je voulais savoir quand même s'il n'y avait pas une possibilité d'augmenter les chances de réussite.

Constatation faite :

Les sp à fondation dépendante ne tiennent pas bien longtemps en tube à essai, je dirais même dès qu'on les récolte.
Au bout de 2-3 jours si on ne rajoute rien, ca claque tout simplement.

Maintenant elles ont des réserves variables en fonction des sp, variation même au sein d'une sp (en fonction des réserves qu'elle a pu établir avant de s'envoler, etc...)

Il est clair que chez l'espèce Polyergus rufescens c'est poussé à l'extrême.
Car la gyne ne peut se nourrir seule.
Contrairement à toutes les autres sp à fondation dépendante. (déja parlé ailleurs que ma gyne de L.rabaudi vient parfois se nourrir directement sur une goutte d'eau sucrée)

Le stress chez les fourmis? un ouvrage écrit par Microtom

La question est : pourquoi claque t elle au bout de qq jours alors qu'elle devrait avoir des réserves pour tenir bien plus longtemps? (concernant l'espèce Polyergus rufescens je ne suis pas certain que les réserves soient si importantes que ca quand on voit son aspect "chétif" comme l'a mis plus haut microtom)

Je pense qu'il y a différentes stratégies en fonction des sp. Dans le cas des Polyergus on mise tout sur le "rapport de force".
Si au bout de qq jours la gyne n'a pas trouvé un nid propice pour lancer sa fondation, elle meurt tout simplement.
En gros c'est une course contre la montre.
On ne peut pas tout avoir, l'autonomie et la "puissance".

Oui c'est étonnant, surtout quand on sait les autres espèces tiennent très facilement plusieurs mois!!!