Il vient de m'en arriver une belle. Alors que je me débarassais de tous ces pots contenant des plantes dignes de figurer en tête de liste de comment que j'ai cramé plus vite que toi pendant l'été, en vidant l'un de ces pots, je me fais la réflexion bête du : tiens, on dirait une minor de C. vagus. Et pour cause, il y en avait plusieurs, avec la gyne, du couvain et des larves... 3 minutes plus tard, je vois également une gyne L. lateralis partir tout affolée dans tous les sens, du couvain entre les mandibules, suivie de prêt par une petite section d'ouvrières quadrillant le secteur...
Le pot faisait environ 10 litres, il était rempli de bas en haut de billes d'argile et de terreau, enfin de "terre végétale" pour être précis, le tout était chaud, humide (70-80%) en plein soleil dans un vulgaire pot en plastique et ce, depuis des mois...
Observation : on trouve des C. vagus dans le même biotope que les L. lateralis au stade fondation. Or si les L. lateralis continuent d'évoluer (en tout cas chez moi) dans un milieu plutôt humide, les C. vagus se retrouvent souvent dans des milieux secs, même très secs, y compris en forêt.
Hypothèse 1 : les C. vagus ont besoin de beaucoup d'humidité et de chaleur pour créer facilement leurs fondations.
Hypothèse 2 : je comprends pourquoi beaucoup de personne "du nord" disent que les fondations de C. vagus sont faciles, l'hygrométrie ambiante est beaucoup plus importante qu'ici, au sud.
Conclusion : Sachant que j'avais osé sortir la même chose concernant les C. scutellaris et que je m'étais fait taper sur les doigts, je persiste à dire que l'obtention de fondations de certaines espèces est, contrairement aux apparences, plus faciles chez ceux habitant dans une région ou le degré d'hygrométrie est élevé (ils ont juste besoin de chauffer) par rapport à ceux vivant au sud qui doivent se débrouiller pour apporter assez d'eau, et pas seulement dans la réserve du tube à essai.
En allant plus loin, j'oserai même dire que c'est tout à fait normal, les insectes les plus gros étant actuellement observés en milieu tropical et assimilé (chaud et humide), ou en tout cas leur fécondité/croissance est plus importante là bas. C'est également vérifié historiquement (à l'échelle des temps géologiques). Leur dispersion s'est faite à partir de ces zones chaudes et humides... mais elles ont toujours besoin de ces conditions (à quelques exceptions comme toujours) pour au moins une partie de leur cycle (à l'image des batraciens par exemple).
NB : le premier qui me dit que c'est une évidence alors qu'il fait partie de ceux qui ont soutenu le contraire il y a quelque temps est prié de se cacher n'importe ou avec la mention "shame on me" gravée sur le front
Edit : j'ai oublié de préciser qu'il y avait un grand nombre de larves dans ce pot (ce qui explique en partie la mort de la plante d'ailleurs )