Pheidole megacephala (Fabricius), FGT - La fourmi à Grosse Tête - Biologie |
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Pheidole megacephala (Fabricius), FGT - La fourmi à Grosse Tête - Biologie |
Saturday 28 June 2008 à 12:22
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Major Fatal Groupe: Membres Messages: 1 296 Inscrit: 20/03/2008 Lieu : Mahina - Tahiti Membre No.: 1 984 |
Pheidole megacephala (Fabricius) Présentation : La Pheidole megacephala, ou Fourmi à Grosse Tête possède une biologie offensive en pleine évolution et commence à "agacer" pas mal de monde. Son nom scientifique veut dire "grosse tête". Son nom commun lui vient aussi de la taille de la tête de ses majors. Elle est l'une des pires espèces envahissantes connues. Sans doute Originaire d'Afrique australe, elle est maintenant présente dans toutes les zones tempérées et tropicales du monde. Il s'agit d'une grave menace pour la biodiversité car elle exclut la faune invertébrée indigène, c'est un ravageur agricole car elle consomme les graines et facilite l'installation d'insectes phytophages qui réduisent les rendements des cultures, et c'est un ravageur domestique qui est connu pour détériorer les installations d'irrigation, les câblages téléphoniques et les fils électriques. Elle est donc un major, une des huit fourmis les plus dangereuses au monde. Caractéristiques générales : Elle fait partie du G8 des Super-envahissantes. Pour faire partie de ce club très fermé il faut posséder les caractéristiques suivantes :
Elle est classée comme peste à plusieurs titres : - C'est un Attila biologique accompli, faisant le vide de tout ce qui ne lui est pas utile dans son domaine ou le repoussant à l'extérieur. Elle arrive parfois même (Floride) à tenir tête à la GFF, Solenopsis invicta !! - À l'instar d'autres super-envahissantes, elle élève en masse les aphidiens (pucerons et cochenilles) pour en traire les miellats sucrés et protéïnés, au détriment des plantes hôtes, donc des cultures humaines. Ses populations peuvent alors exploser de façon spectaculaire. - Elle rentre dans les maisons. (un de ses noms en anglais, the Brown House Ant, est sans équivoque : Il signifie "la fourmi brune des maisons", tout simplement.) Elle est, évidemment, rangée en haut du top 100 des pires pestes mondiales. Classification : qui se découpe en 11 sous-espèces :
Synonymes : Formica edax (Forskal, 1775) Morphologie : - Description : IMPORTANT: Il s'agit de caractéristiques générales, vu le nombre de sous-espèces. C'est une petite fourmi polymorphe (majors et minors) : - ouvrières : minor de 2 à 2,8 mm jaune à brun noir, majors de 3,5 à 4,5 mm, unicolores à grosse tête et brunes, du jaune clair à brun noir. Abdomen plus foncé que le reste. Leur espérance de vie diminue avec la température. Celle des minors a été mesurée pour 78 jours à 21°C et pour 38 jours à 27°C => Le "froid" les conserve, de 27 à 21 ça leur double ... - gynes : 4,6 à 6 mm (sans les ailes), brunes. Son espérance de vie porterait sur moins d'une année, contrairement à la plupart des fourmis. Ce trait se retrouve néanmoins chez d'autres super-envahissantes, la PFF, Wasmannia auropunctata par exemple. Adaptation ? Sans doute : On peut trouver entre une et 16 reines pour 1.000 ouvrières, fatiguant comme rythme de ponte ... - mâles : 4,6 à 6 mm, jaune pale ou brun clair. Anatomie de l'ouvrière (photo diagnose tête : PaDIL (minor) - PaDIL (major) - AntWeb (minor) - AntWeb (major) ) : * Minor :
* Major :
Critères d'identification post mortem : 1. Les majors et les minors Encore une fois, il s'agit de généralités, il y a au moins 11 sous-espèces. L'identification exacte passe forcément par un spécialiste. C'est une invasive évasive elle aussi. Photos anatomiques (et autres, en anglais) : PaDIL - Pheidole megacephala - AntWeb - Pheidole megacephala Habitat : Elles colonisent préférentiellement les milieux perturbés par l'homme mais s'installent aussi dans les autres, ouverts ou fermés, y compris les bâtiments et maisons avec une préférence pour les endroits sombres et humides : murs, faux-plafond, fondations, compteurs, cagibis, etc. et aussi pour les cuisines, les poubelles, etc. Ceci dit, les milieux secs ne la rebutent pas. Reproduction : Comme toutes les super-envahissantes, elles sont polygynes mais il en existe des colonies monogynes. La reproduction extranidale, par vol nuptial, n'a jamais été constatée, la reproduction intranidale semble être la seule bien que les sexués soient tous ailés au départ. Elle a lieu tout au long de l'année, en fonction des variations climatiques. Les mâles n'y suvivent pas. Un nid compte "beaucoup" de reines : On connaît encore assez mal ce groupe d'espèces en définitive. Ethologie : Expansion naturelle : Elle suit le standard des super-envahissantes, les nids bourgeonnent autour de celui d'origine. La vitesse de leur extension n'est pas établie avec précision mais elle semble être rapide. Structure sociale : Comme toujours chez les super-envahissantes, il n'y a pas de hiérarchie sociale, juste la séparation ouvrières-gynes. Toute information utile diffuse rapidement dans la colonie. Alimentation : C'est avant tout un généraliste omnivore, prédateur à l'occasion mais qui, comme beaucoup d'envahissantes, fait de l'élevage de pucerons et cochenilles. La présence surchargée de cochenilles et de pucerons sur les plantes à feuilles lisses est un critère de dépistage fiable des espèces envahissantes. Comme les autres super-envahissantes, leur pouvoir de mobilisation sur toute nouvelle ressource est très grand et très rapide. Diapause : Elles n'en connaissent aucune. Impact : Habituel des super-envahissantes : Le nettoyage de la biodiversité par le vide sauf pour les espèces qu'elles élèvent ou qu'elles ne peuvent atteindre (faune hypogée, espèces cuirassées et trop petites pour elles), plus les impacts négatifs sur les cultures. Elles chassent tout excepté les rares espèces plus puissantes et plus agressives (Solenopsis invicta, Monomorium sp.) auxquelles elles peuvent tenir tête un moment, ou bien celles capables de tenir au-delà de leurs limites climatiques (Lasius neglectus). Les autres espèces sont éliminées ou déplacées (poussées "au large"). Comme avec Anoplolepis gracilipes, le nettoyage de la biodiversité par le vide change jusqu'à la structure des forêts par la diminution brutale et durable des essences myrmécochores qu'elles induisent ainsi, mais pas seulement : Elles gènent aussi le travail des pollinisateurs en récupérant le nectar des fleurs avant eux, ou les éliminent directement. En milieu insulaire les dégâts sont trop souvent consternants : tortues, oiseaux marins, ... (Wetterer, J. K., and B. C. O'Hara. 2002. Ants (Hymenoptera: Formicidae) of the Dry Tortugas, The outermost Florida Keys. Florida Entomologist 85(2):303-307.) Répartition mondiale détaillée et autres : (Elle serait confirmée dans les régions parisienne, lyonnaise et bordelaise ) Son explosion mondiale est due à l'homme : Comme pour toutes les envahissantes la dissémination par l'homme est extrêmement facile et pratiquement invisible lorsqu'on n'est pas averti et très attentif. Les recherches en lutte biologique sont nulles. La seule méthode connue et employée, est la lutte chimique. Elle se fait soit à base d'IGRs (= inhibiteurs de croisssance : acide borique, méthoprène et pyriproxyfène) et d'insecticides systémiques (= à effet retardé, que les ouvrières apportent aux reines : hydramethylnon (re ! ) ) voir Résister ! Voir aussi :
Un saut à la galerie de photos AcideFormik : Pheidole megacephala --------------- mise à jour au 30/06/2008. --------------- Des remarques ? Des questions ? -------------------- C'est fou de préserver la biodiversité en étant obligé de balancer des saloperies chimiques dans la nature !
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Monday 05 April 2010 à 10:17
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#2
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Gyne Groupe: Contributeurs Messages: 2 545 Inscrit: 26/04/2007 Lieu : Alsace - Rhône Membre No.: 1 361 |
Ces critères ne sont malheureusement pas assez précis pour pouvoir confirmer une identification. Il faut se baser sur des critères morphologiques. Tu peux également essayer de contacter les autres personnes présentes sur ton île qui s'intéressent aux fourmis.
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